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Mer : filière Opale, la marque qui monte

Nouvelles espèces, éco-label, signes de qualité : la marque collective boulonnaise déborde de projets.

Créée en 2001, la marque collective « Filière Opale », destinée à promouvoir les produits de la mer débarqués au port de Boulogne-sur-Mer, commence à porter ses fruits. Actuellement, la démarche regroupe six navires hauturiers (de l’armement Euronord), 26 bateaux de pêche artisanale (contre 12, il y a deux ans), 11 mareyeurs (contre 6, l’an passé) et un réseau de 8 poissonneries locales. Huit espèces sont concernées : le merlan, l’encornet, le bar, le rouget-barbet, la sole, le sabre, le grenadier et le lieu noir. Pour le grenadier, qui fait partie des premières espèces sur lesquelles filière Opale a été lancée, la marque a concerné 91 tonnes, soit 13 % du tonnage total débarqué à Boulogne, sur les neuf premiers mois de l’année.

Pour bénéficier de l’estampille « Filière Opale », un filet de grenadier doit par exemple être issu d’un poisson pêché dans les 3 derniers jours de pêche (alors que les campagnes durent une dizaine de jours) et être fileté par le mareyeur, à la main, et le jour même de l’expédition. « L’intérêt de la démarche n’est pas seulement de mettre en place une marque mais bien de tirer l’ensemble de la pêche boulonnaise vers le haut », précise Thierry Missonnier, directeur du pôle filière produits aquatiques de Boulogne. De plus en plus de navires souhaitent adhérer à la marque collective, attirés notamment par une meilleure valorisation des produits. Un grenadier filière Opale se vend en moyenne à 3,34 euros du kilo contre 2,39 pour le standard (entre janvier et septembre 2007) soit une valorisation de près de 40 %. Cette différence tourne autour de 4 % pour l’encornet et varie entre 12 et 24 % pour le merlan (suivant les calibres).

Le grenadier devait obtenir une CCP

Forte de ces premiers succès, la marque Filière Opale s’est élargie en mai dernier au maquereau et des réflexions sont en cours sur l’ajout de cahier des charges limande, seiche et pourquoi pas coquille St-Jacques décortiquée.

A la base, la marque était plutôt destinée à sécuriser les relations entre acteurs de la filière et peu destinée au consommateur final. « Aujourd’hui la grande distribution s’y intéresse », confie Thierry Missonnier. Le pôle filière produits aquatiques planche sur le moyen de faire évoluer la marque, en intégrant par exemple des préoccupations environnementales. En lien avec l’Ofimer, la faisabilité d’un éco-label sur le lieu noir est à l’étude.

La filière projette aussi depuis plusieurs mois de faire évoluer la Filière Opale vers un signe officiel de qualité. Un dossier de certificat de conformité de produits (CCP) pour le filet frais de Grenadier de roche a été déposé depuis plusieurs mois, mais son examen a été remis en cause par la réforme de l’Inao et la disparition de la CNLC. Le pôle de Boulogne-sur-Mer qui souhaite obtenir un signe officiel de qualité doit donc revoir sa copie.

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