Melon : tout pour le consommateur
Le melon en France a une chance : avec un taux de notoriété de 90%, il peut se targuer d’être l’un des favoris des consommateurs. La journée technique organisée par le CTIFL de Rungis, le 16 mai, a bien fait apparaître cet avantage et la manière dont les opérateurs de la filière en tirent profit.
Le lancement de la nouvelle segmentation entre le melon «Charentais jaune», odorant et jaunissant à maturité et le «Charentais vert», moins aromatique et restant vert, est considérée par les professionnels comme une bonne chose. Elle devrait permettre de différencier le melon traditionnellement cultivé en France (le premier) de son équivalent Longue Conservation (le vert), peu développé ici. Le consommateur disposera ainsi d’un nouvel indicateur pour faire son choix. Selon les études du CTIFL, celui-ci recherche en premier lieu le parfum, le prix n’arrivant qu’en troisième position. La feuille de route est donc claire pour les producteurs.
Les intervenants se sont montrés unanimes sur un point : l’homogénéité de la qualité tout au long de la saison est indispensable pour séduire sur le linéaire. Cela implique une présence dans les différents bassins de production européens et marocains et un approvisionnement vigilant des expéditeurs et grossistes, mais aussi de la distribution. L’origine, quand elle est certifiée, n’est pas à négliger non plus, ont expliqué les spécialistes : pour preuve, les IGP du Haut Poitou et du Quercy, la prochaine de Cavaillon et celle en cours de la Guadeloupe;
Tout pourtant n’est pas rose dans le melon. La nouvelle grille de normalisation des calibres secoue actuellement la filière. Le consommateur moyen est âgé (supérieur à 50 ans) et l’alourdissement du melon ne correspond plus à la consommation d’un foyer moyen. En outre, sa présence n’est pas trop affirmée en restauration. Ici aussi, le PNNS2 est très attendu.