Melon de Cavaillon® : un pas après l’autre
En dépit d’un avis favorable de l’Inao, le Syndicat interprofessionnel des Maîtres Melonniers de Cavaillon devra apporter des modifications à sa demande d’IGP. La principale observation porte sur les zones de production et d’expédition. Le syndicat avait défini une zone d’approvisionnement élargie couvrant une partie du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Gard, les bandes méridionales de la Drôme et de l’Ardèche et deux enclaves dans les Alpes de Haute Provence et du Var. En revanche, la zone d’expédition était plus réduite couvrant globalement un triangle Apt, Carpentras, Cavaillon.
Réduire la zone de production ?
« Ce n’est pas une fin de non-recevoir a déclaré Jean-Michel Dubois, de l’Inao, mais il faut revoir la présentation du dossier. La délimitation de la zone de production est cohérente mais celle du conditionnement et d’expédition sera essentielle pour une meilleure garantie de l’origine du produit. Elle n’a pas reçu l’adhésion du Comité national. Le Syndicat a admis cette remarque lors de la réunion de restitution et doit prendre les mesures pour y remédier. »
Deux voies sont possibles : réduire la zone de production, ce qui semble peu rationnel ou étendre la zone de conditionnement/expédition, ce qui paraît plus plausible. L’Inao demande également des précisions sur les caractéristiques du produit inhérentes aux conditions pédoclimatiques du secteur et sur la mobilisation des producteurs. « L’Inao souhaiterait que la production soit le moteur de ce signe de qualité. Mais n’attendez pas l’attribution de l’IGP pour continuer à développer vos ventes», a conclu Jean-Michel Dubois. Le syndicat regroupe actuellement 82 producteurs, cinq expéditeurs pour un potentiel de 2000 tonnes.
« Nous ne recherchons pas le tonnage pour le tonnage à n’importe quel prix, précise Charles Grosse, président du syndicat. Nous visons l’excellence et notre bilan commercial est très positif. » Le Melon de Cavaillon® est référencé dans quelques enseignes locales. Pour parvenir jusqu’au consommateur, le syndicat a engagé l’an dernier un partenariat avec Creno. « C’est une base solide. Cette année nous serons en mesure de développer cette collaboration pour servir plus de ‘Crénistes’. »