McDonald’s au plus haut
Voilà 7 ans que l’on n’avait pas vu le leader mondial du hamburger aussi haut en Bourse, avec un cours s’approchant des 44 dollars. À en croire Bear Stearns, le potentiel de Mcdonald’s est encore supérieur puisque la banque d’affaires a relevé lundi sa recommandation à « surperformance » assortie d’un objectif de cours de 48 dollars. Montré du doigt par tous les adversaires de la malbouffe, le groupe de l’Illinois n’en cesse pas moins de grossir (en termes de ventes s’entend) avec un chiffre d’affaires en hausse de 10,5 % au mois de novembre 2006 vs novembre 2005. La fin de l’année est d’ailleurs synonyme de réussite pour le groupe de restauration rapide, traduite par une hausse progressive de la croissance au cours des trimestres. Sur les 9 premiers mois de l’année, le CA s’est élevé à 16,6 Mds $, soit 8,76 % de mieux qu’un an auparavant. Cette vitalité s’explique par l’impact du 3e trimestre et de ses 5,9 Mds générés (+10,4%). Les derniers chiffres publiés, qui concernent le mois de novembre, ne font pas mentir cette montée en puissance de l’enseigne qui exploite les trois quarts de ses restaurants en propre, le quart restant étant composé de franchisés. La bonne santé financière qui alimente la croissance du titre s’appuie à la fois sur l’effet de croissance interne, mais également par le biais d’ouvertures de nouveaux restaurants. Aux États-Unis, la croissance interne (à magasins comparables) atteint 5,1 % sur le mois de novembre, alors qu’en Europe, de solides performances en Allemagne et en France ont permis une croissance de 8,4 % pour l’ensemble de la zone. En incluant les ouvertures récentes, les résultats sont encore plus impressionnants avec 19,9 % de hausse des ventes sur la zone Europe (un tiers des ventes totales du groupe) pour le mois de novembre. Fin août, la démission du numéro 2 de l’entreprise avait pu laisser croire à une phase d’attentisme, mais il n’en a rien été pour le titre qui a gagné 30 % depuis le début de l’année.