Max Havelaar surfe sur les nouvelles valeurs « sociétales »
Publié le 5 novembre 2009
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Les attentes « sociétales » du consommateur changent. L’écologie, le développement durable, l’éthique, le tout contrôlé sont des valeurs en hausse. Ces concepts sont devenus la base de développement du label Max Havelaar.
Max Havelaar existe depuis 1988. À l’origine, une ONG néerlandaise qui répond à la demande des producteurs de recevoir une rémunération plus juste pour leur travail. « Il fallait trouver des solutions pour que les familles des producteurs puissent continuer à vivre, précise Joaquin Muñoz, directeur général de Max Havelaar France. Nous partons du principe que dans le développement durable, si le pilier économique n’est pas présent, les autres piliers ne peuvent être construits de façon pérenne. C’est pourquoi il fallait construire un système de contrôle efficace et faire de Fairtrade/Max Havelaar un outil basé sur la certification. » Rappelons que les deux derniers présidents de Max Havelaar France sont Jean-Pierre Doussin et Serge Fraichard, tous deux anciens de la DGCCRF. Vingt ans plus tard, Fairtrade Max Havelaar génère, grâce à son label, un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros dans le monde.
Un OC conforme à la norme 45011
D’où la création en 2002 de l’organisme certificateur Flo-Cert, indépendant de Max Havelaar et conforme à la norme Iso 45011 pour contrôler l’ensemble de la filière à deux niveaux : le respect des mesures environnementales et la transparence des flux financiers. Les contrôleurs réalisent un audit annuel des coopératives et des exploitations. Puis c’est au tour des importateurs, exportateurs et transformateurs d’être eux-mêmes contrôlés afin d’établir la traçabilité complète du produit.
Le label Max Havelaar n’est attribué que lorsque le comité de contrôle et le comité de certification ont donné leur aval. Pour la France, le comité de contrôle est constitué d’un expert, François Falconnet, de Nicole Chupin de la CLCV, de deux représentants de Max Havelaar et d’un représentant de Flo-Cert Paris. « Tous les mois, les entreprises envoient un rapport que l’on compare avec l’audit des contrôleurs. C’est bien verrouillé », précise François Falconnet.