Matthias Felk

Matthias Felk a réussi son oral devant les industriels de l'agroalimentaire, le 21 octobre lors des Assises de l'Alimentation au Sial. À 37 ans, celui qui a remplacé Thomas Thévenoud, comme secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français à l'étranger, a su charmer son auditoire, pourtant a priori venu écouter François Hollande (le président a finalement préféré rencontrer une poignée d'industriels l'après-midi sur le stand de l'Ania). « On doit vous accompagner à l'international. J'ai une volonté forte de travailler avec vous. J'organiserai des déplacements spécifiques pour votre secteur. Je veux des entreprises du secteur agroalimentaire (ETI et PME) dans mes délégations », a-t-il promis en tribune. Né à Francfort d'un père allemand et d'une mère française, Matthias Felk (prononcez « Fékelle ») n'hésite pas à pointer les faiblesses de la France et à citer les atouts de son pays d'origine, les IAA françaises sont deux fois moins nombreuses à exporter que les entreprises allemandes : « le dialogue social est une des forces en Allemagne ». Militant au PS depuis 2001, cet ancien élève de l'école normale supérieure (Lettres et sciences humaines) a fait Sciences Po et l'Ena. En 2003, il rejoint Pierre Moscovici et Dominique Strauss-Kahn dans le think tank « À gauche en Europe ». Élu adjoint au maire de Marmande, en 2008, puis vice-président de la Région Aquitaine chargé du développement économique, de l'emploi et des entreprises, il conseille Jean-Pierre Bel, président du Sénat de 2011 à 2012. En 2012, il est élu député de Lot-et-Garonne. N. M.