Marjolaine témoigne du succès croissant du bio
Parallèlement à leur intérêt croissant pour les problèmes environnementaux, les Français se laissent de plus en plus séduire par l'alimentation bio, un secteur épargné par la crise comme en témoigne le succès de Marjolaine, le grand salon parisien de l'alimentation biologique. Cette année encore, la foule -jeunes parents avec enfants juchés sur les épaules ou personnes plus âgées tirant la poussette du marché- se presse dans les allées. 80 000 visiteurs sont attendus à ce salon qui se tient jusqu'à dimanche à Paris. Quelque 520 exposants sont présents dans le secteur de l'alimentation mais aussi dans la cosmétique, la santé, l'habitat, ou encore l'artisanat. Les associations de protection de l'environnement répondent aussi à l'appel.
«Il y a toujours eu du monde mais depuis une dizaine d'années, depuis la vache folle, l'affluence a encore augmenté», assure Séverine Fezard, directrice du salon. «Outre les militants de la première heure, il y a maintenant une clientèle de jeunes parents qui se mettent à consommer bio pour leurs enfants», selon elle. «En cette période de crise, à voir les gens repartir chargés de paquets, cela confirme qu'il y a une vraie demande de produits de qualité», affirme Fanny Canette de Nature et progrès, l'association à l'origine de la création en 1976 de Marjolaine. La consommation de produits bio est «une tendance de fond» et elle a augmenté de 12 à 15% en 2006 et 2007, confirme Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio, groupement d'intérêt public dont la mission est de structurer le secteur.