Marie s’apprête à relancer ses surgelés
Moins performante que ses concurrents dans le surgelé, la société Marie va se doter d’un plan de relance de la marque dans ce domaine pour corriger ses lacunes. L’annonce a été faite aux Marchés par le nouveau directeur général de Marie Frais et Marie Surgelés Giampaolo Schiratti.
« Le marché du surgelé est difficile, d’autant qu’il se rationnalise. Nous avons plus souffert que la concurrence, la faute à une largeur de gamme insuffisante» estime le DG arrivé il y a deux mois à la tête de la division du groupe Uniq, en pleine annonce d’un plan de restructuration (voir LM n°113). Le chantier permanent de la recherche de croissance va être accéléré, sur les trois axes de la praticité, de l’équilibre nutritionnel (taux de sel et de matière grasse réduit) et du goût (absence de colorants et de conservateurs).
En clair, l’objectif est d’amener à ce que les produits de dépannage deviennent des produits du quotidien. Marie, dont la branche frais fonctionne bien, va donc employer ses efforts à redynamiser la branche surgelés, dans un environnement ou les distributeurs sont de plus en plus sélectifs. La montée des MDD laisse peu de place à une pléthore de marques nationales, d’où l’importance d’être bien positionné.
« La marque Marie est première ou deuxième sur l’ensemble des différents segments qu’elle occupe, mais pas dans le surgelé » explique le DG. En avril, une vague de lancement a amené en rayon de nouvelles références (pâtes IQF, nouveaux gratins, pizza en édition limitée) et plusieurs nouveautés sont d’ores et déjà dans les tuyaux pour le mois d’octobre, répondant aux périodes de réassort de la distribution.
Des efforts vont également être entrepris vis-à-vis du consommateur, pas toujours convaincu. Grâce à la loi Dutreil, les prix avec promotion ont pourtant été largement tirés vers le bas, permettant des résultats positifs pour les enseignes. « C’est du gagnant-gagnant pour la marque si celle-ci joue son rôle » affirme Giampaolo Schiratti. Certaines marges de manoeuvre pourraient apparaître après l’examen de l’outil industriel récemment effectué. Sur ce point, « il est encore trop tôt pour juger, mais il faudra que nos outils industriels soient compétitifs » s’est contenté de déclarer M. Schiratti.