Mariann Fischer Boel
Comment Mariann Fischer Boel interprète-t-elle la notion de « préférence communautaire » mise en avant par Nicolas Sarkozy dans son discours de Rennes, en septembre dernier ? Plusieurs députés, qui auditionnaient mercredi 24 octobre au Palais Bourbon la commissaire européenne en charge de l’agriculture et du développement rural voulaient le savoir. « J’ai un peu de mal à traduire exactement ce qu’a voulu dire votre président », a-t-elle d’abord répondu benoîtement, avant de donner ensuite sa propre vision de la « préférence communautaire ». Il n’est pour elle « pas question de faire de l’Union européenne une forteresse », ce qui nuirait à son potentiel à exporter. Mais elle voit « une sorte de préférence communautaire » dans les paiements directs et la défense d’un « certain nombre de préoccupations non commerciales ». A propos de la demande formulée par la France de débloquer les restitutions à l’exportation sur le porc, la commissaire avait estimé lundi, que « cela enverrait un mauvais signal aux éleveurs ».