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Marché en hausse sous l’effet du climat

Le marché céréalier se montre globalement tendu. Les problèmes météorologiques entretiennent des inquiétudes sérieuses sur la capacité de l’offre mondiale à répondre aux besoins en blé de qualité du marché international.
Du 30 novembre au 6 décembre. La période d’une grande fermeté s’explique par un « weather market » beaucoup plus fondamental que spéculatif, comme c’est souvent le cas. La sécheresse sur le continent américain, et surtout les pluies torrentielles en l’Australie entretiennent des inquiétudes sérieuses sur la capacité de l’offre mondiale à répondre aux besoins en blé de qualité du marché international. Ainsi, la récolte australienne a été révisée en hausse de 1,7 million de tonnes (Mt), mais son disponible exportable en blé meunier a été abaissé de 2 Mt par rapport aux précédentes prévisions, à 14 Mt. Pendant ce temps, le marché international du blé demeure très acheteur, sollicitant les quelques pays détenteurs de blés meuniers.

Prévisions d’export en hausse

Les exportations américaines se posent maintenant en leader, mais le marché d’export français demeure aussi très actif. Le conseil céréales de FranceAgrimer qui se tient à l’heure où nous mettons sous presse, sera-t-il amené à revoir à la hausse ses prévisions d’export pays tiers jusqu’alors estimées à 11,5 Mt ? La rumeur annonce jusqu’à 13 Mt en portefeuille. Si ces informations se vérifient, FranceAgriMer va avoir bien du mal à établir un stock d’équilibre de fin de campagne, quitte à jouer sur les chiffres de collecte et d’importation de blé fourrager. Les tirages de certificats d’export sont restés élevés la semaine dernière avec 558 000 tonnes accordées dans l’Union européenne, dont 396 000 pour la France. Les embarquements dans les ports français concrétisent ces engagements à l’exportation, avec des destinations diversifiées : Maroc, Algérie, Égypte, Afrique Noire, Cuba…
Dans ce contexte de grande activité en portuaire, la tension des prix s’est encore renforcée pour retrouver les plus hauts niveaux de septembre dernier (voir ci-contre). Le marché physique s’aligne sur la tendance des marchés à terme, avec des échanges limités en raison de la réserve des vendeurs devant la persistance de la tendance haussière.
Les conclusions du rapport de l’USDA sur l’offre et la demande mondiales qui paraîtront vendredi sont donc attendues avec impatience.

Orge stabilisée

Le marché de l’orge s’est stabilisé sur des bases plus fermes depuis le début de la semaine. Bruxelles a accordé la semaine dernière des certificats d’exportation d’orge pour 132 200 t dont 80 000 t pour la France.
Dans ce marché céréalier globalement tendu, les prix du maïs ont progressé plus lentement que ceux du blé, ce qui pourrait lui redonner de l’attrait auprès des Fab. En revanche, sur le marché d’exportation communautaire, le maïs français se trouve confronté au maïs brésilien tandis que les disponibilités exportables de la zone mer Noire (Bulgarie, Roumanie) s’annoncent larges et très concurrentielles sur le débouché du sud de l’UE.

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