Marcel Bruel : la mort d’une figure atypique du syndicalisme
Avec le décès de Marcel Bruel, dimanche dernier, c'est l'une des principales pages de l'histoire du syndicalisme de l'élevage de l'après-guerre qui se tourne. L'ancien président de la Fédération nationale bovine (de 1968 à 1984) a en effet joué un rôle déterminant dans la construction des principales structures professionnelles de l'élevage des années 60 à 80. Fervent défenseur du soutien des pouvoirs publics dans l'orientation de la politique agricole, il a été l'un des artisans de la création de l'Onibev, devenu ensuite l'Ofival, puis l’Office de l'élevage, qu'il a présidé. Il a été également à l'origine de la constitution de l'interprofession bovine, interbev, dont il a été le premier président, mais aussi de la Maison nationale des éleveurs (MNE). Négociateur redouté et farouchement indépendant, cet éleveur aveyronnais a eu une influence considérable sur les leaders professionnels et interprofessionnels qui lui ont succédés. On a encore pu le constater la semaine dernière, lors de la célébration des 20 ans du centre d'information des viandes, qu'il avait également créé. Dans un communiqué, la fédération nationale bovine et la confédération nationale de l'élevage ont salué hier la mémoire d'un « bâtisseur ». Les obsèques de Marcel Bruel auront lieu mercredi 21 novembre, en l'église de Capdenac-Gare (Aveyron), à 15 heures.