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Maïsadour va poursuivre sa politique d’alliances

Le landais Maïsadour attend un chiffre d'affaires de 830 millions d'euros pour la campagne 2007-2008, contre 709 M€ pour la précédente, a confié son président Michel Prugue lors d’une rencontre avec la presse la semaine dernière. Le groupe coopératif dispose d'assez de capacité d'autofinancement pour faire venir d'autres partenaires et un ratio d'endettement qui inspire confiance aux banques. Ce n'est pas nouveau : Maïsadour va poursuivre sa politique d'alliances et sa croissance externe. Une dynamique permise par un système de décision réactif, se félicite l'élu, ce que les opérateurs économiques n'attendent pas toujours d'un groupe coopératif. Ainsi, depuis quatre ans, les 8 000 adhérents ont donné leur accord pour continuer à investir dans la transformation de foie gras quand Delpeyrat était au plus mal, pour se rapprocher de Vivadour et Val de Sèvre quand Canard du Midi n'allait pas mieux, pour racheter les salaisons françaises de Campofio Montagne Noire puis Magicien Vert au printemps 2007.

A la base, le maïs

La réussite de Delpeyrat aidant, ils ont accepté sans broncher cette année la reprise des foies gras Muller au Comptoir commercial alimentaire. Ils voient aussi leur intérêt dans la construction en cours d'une usine de semences de maïs et de tournesol en Ukraine.

Le maïs grain, c'est le point commun des adhérents de Maïsadour. Ils le cultivent sur les parcelles non-irriguées du sud-Adour et jusqu'aux grands terrains irrigués du nord-Adour. 800 000 tonnes collectées en 2007, dont 150 000 tonnes de maïs spéciaux pour l'amidonnerie et l'alimentation humaine. Les éleveurs du groupe en utilisent le tiers pour élever des volailles fermières élevées en liberté et engraisser des canards à foie gras. La récolte 2007 leur a profité. Ce maïs sert en partie à fabriquer les 450 000 tonnes d'aliments pour palmipèdes et autres animaux, qui font de Maïsadour le premier fabricant d'aliment pour animaux du grand Sud-Ouest. La semence (de maïs essentiellement) devient une activité lucrative, après les deux années « les plus mauvaises de l'histoire », selon la direction de Maïsadour Semences.

Exportées pour près de 70 % en valeur, leurs ventes se développent significativement en Espagne ainsi que sur les marchés très porteurs d'Europe de l'Est. « Des demandes arrivent de partout », s'alarme le directeur général de la filiale, se demandant si c'est toujours pour semer ou en vue de spéculer. Les prix de vente sont en hausse de 10 à 50 %. Les deux tiers des variétés manquent et la filiale pourrait terminer l'année avec un stock ne représentant guère plus de deux mois d'activité. La tension du marché pourrait perdurer jusqu'en 2009, selon la direction.

La production de légumes frais et surgelés est aussi en phase de développement. Dans le frais, pour plus d'efficacité commerciale, les épis de maïs doux (essentiellement exportés en Grande-Bretagne) font leur entrée dans le bureau de vente de fruits et légumes Prim'Land, détenue par la SCAP et Maïsadour. Ils rejoignent les carottes et asperges des sables, les courgettes et les fruits. Prim'Land, 25 millions d'euros de chiffre d'affaires, a le potentiel pour monter à 35, voire 40 millions d'euros, notamment grâce aux ventes de carottes, avance la direction de la coopérative. Du côté surgelé, le site d'Aquitaine Légumes Surgelés (ASL), dans lequel Maïsadour est associé au belge Ardo, leader européen, a vu sa capacité augmenter de 50 % l'an dernier. Ces développements en semences et légumes, parce qu'ils entrent en concurrence avec le maïs dont le prix est attractif, demandent une revalorisation des rémunérations.

Le rôle principal du groupement de producteurs de canards gras est d'approvisionner Delpeyrat au meilleur rapport qualité/prix et de se placer sur le marché avec une activité de négoce. Quant aux volailles de chair, Maïsadour se place au second rang français de la volaille fermière. Ces dernières sont commercialisées essentiellement par Fermiers Landais, Dangoumau et la Sovol. Les volailles standard sont mises sur le marché par Gastronome, Fermiers Landais et Caillor.

La problématique du groupe est de maintenir un équilibre entre les productions d'amont et d'aval. Thierry Blandinières, qui dirige le groupe depuis janvier, veut poursuivre le développement des activités gastronomiques du Sud-Ouest, en particulier les pôles traiteur et charcuterie. Il verrait bien grimper le chiffre d'affaires de cette branche, de 225 millions d'euros en 2007, à 500 millions d'euros dans les deux à cinq ans. Elle pèse aujourd'hui 330 millions d'euros.

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