Maïsadour sous le signe des alliances
« Il y a tout d'abord eu des fusions avec des coopératives qui ont demandé à s'adosser à notre groupe, afin de bénéficier de ses infrastructures (appui technique aux producteurs, gestion…),confie Michel Prugue, président du groupe coopératif Maïsadour. Nous avons ainsi fusionné avec la Copal, coopérative des producteurs d'asperges des Landes, ce qui renforce notre pôle légumes frais, et avec la CAAG, coopérative d'approvisionnement des agriculteurs de la Gironde, ce qui augmente de 50 % notre puissance d'achats en appro vigne».
En matière de maïs doux, une production pour laquelle les surfaces emblavées ont perdu 25 % en trois ans, Maïsadour, Euralis et Vivadour ont renforcé leur alliance en mettant leurs outils en commun, en les rationalisant et en créant, aux côtés de Bonduelle, la société Soléal, issue de la fusion de leurs trois filiales de production de maïs doux (Bonmaïs, Sud-Ouest Légumes et Le Valdour). Le dossier bioéthanol est prometteur pour garantir des débouchés au maïs. Les coopératives du Sud-Ouest : Maïsadour, Vivadour, Euralis, Lur Berri et « l'ensemble des organismes stockeurs d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées », se regroupent pour approvisionner le futur site, Maïsadour s'étant engagé à livrer 30 % des besoins de l'usine, soit 130 à 150 000 t par an.
Enfin, côté foie gras, l'alliance réalisée fin 2004 entre Maïsadour (majoritaire), Vivadour et Val de Sèvre (Vendée), au sein de la holding MVVH, puis la fusion de Delpeyrat avec Le Canard du Midi (ex-propriété de Vivadour et Val de Sèvre), a permis de relancer l'activité de Delpeyrat, filiale foie gras de Maïsadour, qui dispose désormais de son propre approvisionnement, tant en IGP Sud-Ouest qu'en origine France (50/50). « Il s'agit d'un pôle entièrement coopératif, qui représente 25 % des canards gras produits en France et 180 ME de CA, et qui appartient en totalité aux agriculteurs », note Michel Prugue.
Avec « l'extension du périmètre de son pôle foie gras » Maïsadour a présenté, sur 2004-2005, un CA en forte progression (620 ME), avec un résultat positif de 5 ME et une marge brute d'autofinancement de 30 ME. Enfin, le groupe a mené une réflexion sur son avenir, afin de définir les pistes qu'il doit suivre.