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Maïsadour renforce ses positions en France et à l’étranger

Déploiement hors Hexagone et recentrage de l'activité sur le Sud-Ouest ne sont pas incompatibles. A 70 ans, Maïsadour en fait ses axes de développement.

Chine, Maroc, Roumanie, Espagne… Le groupe coopératif Maïsadour pose un pied à l’étranger. A Ouled Taïma, tout d’abord, près d’Agadir, au Maroc, où il inaugure, vendredi 8, une station de légumes frais pour son activité maïs doux épis. Cette production, initiée dans les Landes, où 100 ha sont cultivés et récoltés en juillet, se devait d’être confortée, afin de pouvoir livrer toute l’année les clients anglais et allemands (90 % des ventes). Maïsadour a donc passé des accords avec la coopérative marocaine M’Brouka, pour la production de 250 ha de maïs doux épis en contre saison, au printemps et à l’automne. Le tonnage devenant très important, le groupe coopératif a donc décidé d’investir 1 million d’euros dans une station de conditionnement, qui sera opérationnelle début février. Elle pourra conditionner jusqu’à 6 millions d’épis par mois et 50 tonnes d’autres légumes par jour. En 2005, Maïsadour a commercialisé, au total, 7 millions d’épis, ce qui représente un CA de 2,5 millions d’euros. Son objectif à terme est de doubler son CA maïs doux. Des tests de production sont aussi en cours, au Maroc, pour la carotte des sables (20 ha).

En Roumanie, Maïsadour ouvrira en janvier une station de recherche sur les semences de tournesol et de maïs tardif. Il s’agira ici de mettre au point des variétés adaptées au climat d’Europe de l’Est, qui pourront aussi être produites dans le Sud-Ouest de la France.

En Chine, Delpeyrat, filiale de Maïsadour, développe localement une production de foie gras d’oie, « seule façon d’entrer dans ce pays » où 250 millions de consommateurs pourraient être concernés d’ici dix ans. « Nous menons un projet à trois ans, actuellement sous forme de contrat de coopération, afin d’apprendre à mieux connaître nos partenaires chinois, explique Thierry Blandinières, directeur général de Delpeyrat. Celui-ci devrait aboutir à la création d’une entreprise privée qui s’adossera à des capitaux chinois.» Delpeyrat, enfin, développe ses ventes de foies gras en Espagne, notamment en RHF, via la société barcelonaise Delpeyrat Iberica (ex-Gersica Iberica, dont la taille a triplé). Le conserveur réalise 180 millions d’euros de CA, dont 10 % à l’export, parmi lesquels 35 % se font en Espagne.

Delpeyrat Traiteur émerge

Mais Maïsadour renforce aussi son activité sur le Sud-Ouest. Le groupe a racheté, en février 2006, à un fond de pension anglais, l’usine agenaise de plats cuisinés frais et surgelés Le Magicien Vert. Cette acquisition (4 millions d’euros) lui a permis de créer son pôle Delpeyrat Traiteur et de lancer une nouvelle gamme de produits, afin d’être présent en rayon toute l’année. « Nous avons aussi ramené une entreprise régionale sous contrôle régional et fixé localement le centre de décision, ce qui est important pour les employés », précise Michel Prugue, président de Maïsadour. L’entreprise, qui fabrique 4 200 tonnes de produits (30 M EUR de CA), devrait atteindre 6 000 t dans trois ans (40 M EUR) et 8 000 t dans 5 ans (50 M EUR).

Par ailleurs, la société belge Ardo, partenaire de Maïsadour à 50/50 dans l’usine de surgélation de légumes ALS, à St-Sever (40), va investir 4,5 millions d’euros dans un nouveau tunnel de surgélation pour les pois et les haricots verts, ce qui permettra de faire passer la production de 5 à 10 t par heure, et de proposer « quelques centaines d’hectares » supplémentaires à cultiver aux producteurs.

Enfin, la future usine de bioéthanol de Lacq (64), dont la ligne à base de maïs démarrera mi-2008, écoulera 500 000 t de maïs, dont 150 000 t apportées par Maïsadour. Un nouveau débouché local qui arrive à point nommé : l’amidonnerie de maïs anglaise qui transformait une partie de la récolte du groupe est en cours de fermeture.

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