Maïs : moins 130 000 hectares
Les estimations d’intentions de semis de maïs établies fin février par l’AGPM faisaient apparaître une baisse de la surface maïs grains pour la récolte 2005, de 100 000 hectares par rapport à 2004, soit –6 %. Cette baisse était imputée aux mauvais prix de la campagne et aux risques de déficit hydrique. Une nouvelle réunion des experts de l’AGPM et d’Arvalis Institut du Végétal, tenue lundi, a porté cette estimation à environ -130 000 hectares. L’ajustement est relativement modéré si l’on considère les informations très alarmantes diffusées à propos des risques de sécheresse. L’avis des observateurs de l’AGPM et d’Arvalis sur ce point est plus pondéré. D’abord parce que rien ne permet d’écarter l’hypothèse d’un printemps ou/et d’un été pluvieux, ensuite parce que l’état des nappes phréatiques dans nombre de régions spécialisées comme le Massif central, l’Alsace, la région Rhône-Alpes ou la grande région céréalière beauceronne n’inspire pas d’inquiétude excessive. De même, on n’envisage pas de difficultés majeures dans les secteurs alimentés en eau par les barrages et lacs de montagne, car il a beaucoup neigé. Les zones les plus menacées sont celles à petites nappes phréatiques comme le Centre-Ouest et le Sud-Ouest, certes particulièrement concernées par la culture du maïs. Quant à l’argument des mauvais prix dissuasifs, il est aussi limité par l’absence de cultures ayant révélé cette campagne un grand dynamisme commercial. Les prix de marché ont été médiocres également pour les céréales à paille ; les pois, les oléagineux n’ont guère été plus attractifs. Le choix d’une culture de remplacement s’avère donc économiquement étroit pour les maïsiculteurs.