Maïs : la récolte 2007 sous de bons auspices
Si l'on en juge par les résultats des premières moissons qui représentent aujourd'hui 20 % à 25 % des surfaces ensemencées en maïs, la récolte 2007 devrait être bonne, supérieure à celle de 2006 et aux dernières prévisions.
A l'association générale des producteurs de maïs (AGPM), on table maintenant sur environ 14 millions de tonnes obtenues sur une surface de 1,480 million d'hectares avec quelques transferts du maïs fourrage vers le maïs grains et un bon potentiel de plus de 90 quintaux à l'hectare. Le service économie du ministère de l'Agriculture (SCEES) prévoyait quant à lui dans sa dernière note sur l'état des cultures au 1 er septembre, des rendements plus modestes de 87,5 quintaux pour une récolte évaluée à 13 millions de tonnes sur la même surface. Cette perspective de récolte plutôt satisfaisante s'accompagnera-t-elle d'un bon suivi économique ? Dans l'immédiat, le maïs connaît en tous cas une situation particulière dans un marché céréalier effervescent, en particulier celui, directeur, du blé. Et cela du fait même qu'il ne se situe pas dans le même contexte déficitaire, comme le démontrent ces dernières prévisions de récolte.
Concurrence brésilienne
D'abord entraîné dans la spirale haussière des céréales à paille, il s'en dissocie depuis quelques semaines, sous la pression, notamment, de la concurrence des importations de maïs brésilien chez nos clients du sud de l'UE (il ne faut pas surestimer les entrées en France). Mais on peut s'interroger sur le potentiel d'exportation brésilien jusqu'à la récolte de mars.
Et surtout, le cours du maïs français est maintenant à quelque 30 euros en dessous de celui du blé ou de l'orge, alors que se présente une récolte plus copieuse que prévu. Devenu la céréale la moins chère, il est en mesure de retrouver la voie de la compétitivité chez nos fabricants d'aliments comme dans la péninsule ibérique.