Maïs doux : la filière française se sent menacée
Les difficultés s’accumulent pour le maïs doux, ont indiqué les opérateurs français au secrétaire d’État à l’Agriculture, Nicolas Forrissier à l’occasion de sa visite dans le Sud-Ouest, la semaine passée. Une « note technique » de l’AGPM Maïs doux et de la Fiac (fédération des industries d’aliments conservés) invoque « une accumulation de contraintes, d’ordre concurrentiel ou réglementaire », qui menacerait la pérennité de la filière. Avec l’entrée de la Hongrie dans l’UE et la « très forte » progression des exportations thaïlandaises, la France est passée en deux ans du 2e au 3e rang mondial. Les règlements français régissant le transport et le traitement des cultures défavorisent la production nationale. Les opérateurs réclament pour le maïs doux européen un statut de « produit sensible », qui le protègerait de la libéralisation, et des mécanismes adaptés de soutien aux exportations. Le maïs doux cultivé en France est sans OGM. Il s’en vend 248 000 tonnes en conserves et 35 000 tonnes en surgelés, dont les deux tiers à l’export engendrant près de 150 millions d’euros de recettes pour le pays.