Maginot ou Guderian ?
Tout doucement, la pince de la tenaille se referme et, comme nous sommes au milieu, ça va faire mal. On l’a encore bien vu la semaine dernière dans un congrès d’industriels de la viande. Dominique Bussereau y a tenu des propos d’une rare fermeté sur les prochaines négociations OMC, il y a rappelé à l’ordre vertement la Commission, sommée de s’en tenir à son mandat. Même tonalité à l’Élysée où Jacques Chirac recevait les organisations agricoles. Même écho sous la Tour Eiffel à l’occasion du « rassemblement photo » des éleveurs bovins. En quelque sorte : une ligne de fortification dressée à la hâte mais dans l’unanimité et la ferveur. Oui, mais pendant ce temps-là, l’expert de la Commission assénait ses chiffres avec la tranquille certitude d’un char Tigre passant sur des remblais de sable. Dans 7 ans, les importations de viandes atteindront 620 000 tonnes. Et encore, il ne compte pas tout, on devrait être plus près de 1 million de tonnes. La Commission trouve ça très bien, tout à fait conforme aux objectifs d’une PAC débarrassée du plus petit danger de surplus et de la moindre ambition exportatrice. OMC-correcte, pour résumer. Alors, question : entre Maginot et Guderian, qui gagne, en général ?