Madrange en conflit avec des salariés
        
      
      
      Deux salariés de Madrange SA (Siège à Feytiat dans la banlieue de Limoges), par ailleurs délégués syndicaux CGT, ont été assignés par leur entreprise devant le Tribunal local des Prud’hommes. Motif, les horaires consacrés à leur activité non salariale, jugés par trop excessifs par l’employeur qui a relevé 151 heures mensuelles en moyenne durant l’année 2006 consacrées à celle-ci. Ceci sans aucune justification ni explications fournies malgré deux courriers adressés aux intéressés. Madrange, qui effectue ainsi une quasi première régionale (95 % des actions prud’hommales sont du fait des salariés envers l’employeur) reproche aux deux cégétistes une absence de transparence volontaire de leur emploi du temps.
Le salaisonnier industriel, qui a l’an dernier organisé et augmenté le temps accordé aux représentants du personnel souhaite tout simplement que des comptes lui soient rendus, tandis que les délégués évoquent une ambiance « d’acharnement anti-syndical permanente ». Le Tribunal s’est donné quelques jours de réflexion avant d’apporter une réponse au conflit, le poursuivant évoquant « deux salariés payés mensuellement mais ne travaillant pas ». L’entreprise, qui emploie environ 700 personnes, dont un nombre important d’intérimaires ou de CDD a toujours été dans la lorgnette des syndicats. Créée en 1924, rendue célèbre par ses actions publicitaires, elle commercialise 65 000 tonnes annuelles de spécialités charcutières, sur 7 sites de productions en France, dont 2 à Limoges, avec un total de 1 500 salariés.