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Mâche : Nanteurop encouragé à accélérer à l’export

Le leader de la mâche nantaise reçoit un soutien financier du Conseil régional des pays de la Loire et d'Oseo pour conquérir de nouveaux marchés à l'export, qui représente déjà 43% de son activité.

La production française de mâche dépasse aujourd'hui les 30 000 tonnes par an, contre 3 000 il y a 20 ans. Une croissance liée à l'industrialisation et à l'annualisation de cette production, dont 85 % proviennent du bassin nantais. Sur ce marché en plein boom, Nanteurop pèse 6 000 tonnes. Depuis sa création en 1989 à Saint-Julien-de-Concelles par un maraîcher, Alain Têtedoie, la société a connu une solide expansion, avec une accélération du tempo ces cinq dernières années. Nanteurop regroupe aujourd'hui onze entrepreneurs producteurs dont sept associés, tous engagés dans une véritable logique de filière. La mâche représente les deux tiers de l'activité de ces maraîchers, complétée par le poireau (6 000 t), le radis (5,5 millions de bottes) et les jeunes pousses.

Les murs de l'usine de lavage/conditionnement/expédition ne cessent d'être repoussés. Une nouvelle extension portera la superficie à 10 000 m2 à la fin de l'année. Le chiffre d'affaires de Nanteurop a augmenté de 50 % entre 2004 et 2006, pour s'établir à 30 millions d'euros. 43 % de l'activité est aujourd'hui réalisée à l'export, essentiellement vers l'Allemagne, l'Espagne et l'Angleterre. « Les Allemands sont friands de mâche depuis longtemps. En Espagne, le phénomène est plus nouveau », souligne le directeur administratif et financier Alain Meillerais.

La Pologne comme cible

C'est ce dynamisme au-delà des frontières que le Conseil régional des Pays de la Loire et OSEO ont voulu soutenir en faisant le 11 septembre de Nanteurop le premier bénéficiaire du tout nouveau Prêt Participatif de Développement Export (PPDE). But avoué de ce dispositif régional : « faciliter le financement du développement à l'international des TPE et PME ». Cette démarche « rentre en adéquation avec nos besoins de conquête des marchés européens, surtout des pays de l'Est », relève Alain Meillerais. La conquête de nouveaux pays et consommateurs étrangers est indispensable pour écouler des volumes de mâche en croissance continue.

Nanteurop exporte déjà de façon irrégulière vers la Slovaquie. Un pays comme la Pologne, avec ses 60 millions d'habitants et leur pouvoir d'achat potentiel, est au cœur de ses visées. Le prêt de 50 000 euros accordé par la région et OSEO, assorti de conditions avantageuses (taux préférentiel, pas de garantie, différé d'amortissement de 2 ans), va accompagner le développement de Nanteurop. L'entreprise, qui n'avait pas les moyens de participer à des salons européens, devrait être présente en 2008 au salon de l'agroalimentaire de Berlin, bon vecteur de communication pour une présence à l'Est. Le prêt sera également « affecté aux besoins en fonds de roulement, qui augmentent pour les nouveaux marchés», précise Alain Meillerais. Le soutien à une production très marquée régionalement est autant la reconnaissance d'une réussite qu'un encouragement à la faire fructifier. Avec sa double certification CCP et IGP, dont l'association Qualifrais détient les cahiers des charges, un savoir-faire et une climatologie favorable, la Mâche Nantaise semble avoir les moyens de ses ambitions.

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