Aller au contenu principal

Lutter contre la spéculation

Mondelez accusé d'avoir acheté à terme pour 90 millions de dollars de blé, soit l'équivalent de six mois d'approvisionnement, sans jamais avoir eu l'intention d'en prendre livraison. Récoltant au passage une plus-value de 5,4 millions de dollars, mais aussi une amende de la part du régulateur supervisant les produits dérivés. La décision a été publiée début avril de l'autre côté de l'Atlantique et porte sur des actions intervenues en 2012. « Un acteur du marché qui n'est pas satisfait des prix au comptant ne doit pas recourir à des stratégies de manipulation commerciale dans le but de baisser artificiellement ces prix », a expliqué un responsable du CFTC (Commodity futures trading commission). Pendant qu'aux États-Unis les autorités répriment la spéculation sur les matières premières agricoles, en France et en Europe, les choses avancent doucement et, avec la baisse des cours des produits agricoles, volatilité et spéculations ne sont plus vraiment en Une de l'actualité. Pierre de Lauzun, délégué général de l'Association française des marchés financiers (Amafi), l'a déclaré lui-même le 8 avril dans Les Échos : « L'introduction prochaine (anticipée par la France) de limites de positions doit permettre de mieux gérer le rapport en intervenants selon qu'ils agissent en fonction de besoins de couverture ou de besoins financiers. Mais cela ne suffit pas. » Selon lui il faudrait encadrer également les marchés du physique avec des règles aussi précises que les dérivés, du fait des liens inextricables entre marchés dérivés et physiques. Oxfam France a par ailleurs déploré que trois groupes bancaires français proposent toujours à leurs clients des outils permettant de spéculer sur les prix des matières premières agricoles : BNP Paribas, Société générale et groupe BPCE. Le montant total des fonds gérés par les banques françaises et exposés aux matières premières s'élèverait à au moins 3 561 millions d'euros, selon l'ONG. Gare à la formation d'une « bulle agricole », dont les effets seraient au moins aussi dévastateurs que ceux de la crise financière, comme prévenait récemment le think tank Momagri.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

viande dans un carton
Viande bovine : pourquoi notre déficit commercial s’est réduit de 10 000 t au premier semestre 2025

Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

poules rousses en volière
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 22 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio