Aller au contenu principal

L’usine agroalimentaire du futur sera prédictive

BDI et Valorial ont choisi de présenter des solutions autour de l'usine prédictive.
© © CFIA

Bretagne Développement Innovation et Valorial ont pris l’habitude, depuis six ans, de décrire leur vision de l’usine agroalimentaire du futur dans l’enceinte du CFIA. Cette année, il était question d’usine prédictive. Compte rendu.

Cette année, il ne fallait pas louper le thème de l’usine prédictive. Prédictive ? L’adjectif usité en médecine renvoie à la probabilité du développement de certaines maladies ou pathologies. Appliqué à l’industrie, l’adjectif prédictif désigne des moyens techniques et informatiques qui permettent d’anticiper les aléas futurs pour augmenter la performance globale de l’usine. Il existe déjà différents outils disponibles sur le marché. C’est en les plaçant les uns à côté des autres que l’on prend conscience des possibilités de transformer l’usine agroalimentaire « temps réel » d’aujourd’hui en un saisissant système agroalimentaire intelligent. BDI, agence régionale de l’innovation, et le pôle de compétitivité Valorial ont choisi de présenter différentes solutions pour éclairer des fonctions de l’entreprise.

Pour la gestion des flux de commandes, par exemple dans le cas d’un industriel de la volaille comme Doux (Gastronome), l’éditeur de logiciel Kerhis propose Konnect. Toutes les informations liées aux commandes en viande de volaille transitent par le logiciel, lequel supervise la mise en place de la production choisie : œufs, incubation en couvoirs, livraison des poussins, fabrication d’aliments, production de vifs en élevages… Des capteurs intégrés dans les élevages (pesée, ambiance, etc.) renseignent l’industriel sur le temps de croissance des lots. « Notre système permet à l’industriel, avec une grande réactivité, d’adapter sa production à ses besoins en fonction des demandes de ses clients », explique Florence Le Coz, consultante chez Kerhis.

En matière d’hygiène et de sécurité, le centre technique Adria met à disposition des industriels la solution Sym’Previus, un outil de prévision des données microbiologiques pour garantir la sécurité et la qualité des aliments. Il intègre différents modules d’analyse pour s’assurer, en fonction de l’environnement de chaque produit (pH, Aw ou activité de l’eau, acide organique, etc.), des risques de développement de différents micro-organismes et ainsi optimiser la formulation d’un produit, le traitement thermique ou le volume de gaz nécessaire à la bonne conservation d’un produit en unité de vente.

Toujours dans l’hygiène des produits, citons également Topcryo (Cryolog, Nantes), pastille thermo-sensible qui renseigne la DLC dynamique en fonction de la température réelle subie par le produit entre la sortie de l’usine et son arrivée chez le consommateur. En production, il existe des systèmes de prédiction de la maintenance, comme ce projet collaboratif entre plusieurs sociétés d’Ille-et-Vilaine dont le porteur de projet est OET. L’idée : coupler les informations de capteurs de vibrations parasites placés sur le bras préhenseur d’un robot (l’organe le plus fragile) à un modèle algorithmique d’identification des défaillances de la machine. Il n’est pas sûr que ces solutions se répandront tout de suite dans les usines. « Mais dans cinq ou dix ans, ce devrait être la norme », estime Jean-Luc Perrot, directeur de Valorial.

Prédire le temps

Fabriquant des produits dont la consommation peut varier selon les conditions météo, les industriels essaient également de prédire le temps. Ils disposent pour cela de l’offre de la société Climpact-Metnext, passée depuis le début de l’année sous pavillon japonais (Weather News). Son offre consiste en la corrélation des données de vente à la semaine d’un ou plusieurs produits sur plusieurs années aux conditions météo précises, au besoin ville par ville. Elle peut ainsi, selon différents scénarios du temps futur, proposer à son client des schémas de fonctionnement qui lui seront fort utiles pour gérer son stockage, le transport pour l’approvisionnement des points de vente, voire les ressources humaines. La société commercialise en parallèle une offre assurantielle qui couvre les pertes d’exploitation ou l’augmentation des coûts liés aux aléas climatiques.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

María Marta Rebizo
Agriculture : Que pensent les exportateurs du Mercosur du report de l’accord ?

Les Marchés a recueilli les réactions à chaud des porte-voix des agriculteurs du Brésil et de l’Argentine à l’annonce du…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio