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L’URCVL rachète Forez Fourme

L’Union régionale des coopératives de vente de lait (l’URCVL) sécurise sa production.

Inquiet de l’état de la filière lait et soucieux des nombreuses pertes de contrats depuis 2003, l’URCVL prend pied dans la transformation en rachetant 85 % de Forez Fourme, entreprise de production de fromage de la Loire. Elle espère ainsi sécuriser 25 à 30 % des 200 millions de litres de lait collectés chaque année par ses coopératives. « La diminution des besoins et les nombreuses restructurations du secteur ont été une secousse qui a remis en cause toute notre stratégie », nous a indiqué Laurent Barthez, directeur de l’URCVL, dont le chiffre d’affaires 2003 était de 85 millions d’euros pour un résultat net négatif de 115 000 euros.

Un pied dans la transformation

Après le rachat il y a quelque temps de l’Union des Coopératives Laitières de Villefranche-sur-Saône (Rhône), spécialisée dans l’embouteillage du lait et la fabrication de fromages blancs, l’Union Régionale poursuit sa stratégie en intégrant les 2 unités de production de Forez Fourme situées dans la Loire, à Sauvain (fabrication) et à Saint-Bonnet-le-Courreau (affinage et expédition). « Ces rachats s’inscrivent dans la vocation première des coopératives dont le rôle est de valoriser les produits du terroir », ajoute le chef d’entreprise. Forez Fourme, qui commercialise chaque année 750 tonnes de fromage et enregistre un chiffre d’affaires de 5,5 millions d’euros pour 35 salariés, fabrique en effet la fourme de Montbrison, titulaire de sa propre AOC depuis 2002. Malgré son titre honorifique, ce fromage persillé, plus doux et plus sec que la Fourme d’Ambert, manque encore de notoriété en France. « Notre volonté est de pousser l’AOC au-delà de notre région», indique M.Barthez. Pour cela, la coopérative s’appuie sur le groupe coopératif toulousain Alliance Agro-Alimentaire (3A), leader dans la commercialisation des fromages d’Auvergne. Si cette stratégie de valorisation semble permettre à moyen terme d’enrayer une partie de la crise qui touche la filière laitière, M.Barthez dément pourtant avoir trouvé une solution globale au problème et indique que « cette initiative est simplement un mouvement que l’on enclenche, et ne pourra en rien donner une réponse unique à la crise ».

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