L’université ne dit pas non à la restauration
Le temps des approximations est révolu. De plus en plus structurée et encadrée, la restauration collective doit ingérer depuis plusieurs années des normes conséquentes comme l’HACCP, tout en veillant aux recommandations édictées pour la nutrition ou l’organisation des repas.
Rien d’étonnant donc à ce que les formations se multiplient, pour permettre l’arrivée sur le marché du travail de personnel compétent et rodé aux pratiques du secteur. Domaine réservé des centres d’apprentis ou lycées hôteliers, le secteur des collectivités se fait une petite place en amphi. L’Université d’Angers va ainsi proposer, dès la rentrée prochaine, un DESS de management de la restauration collective et sociale, avec comme objectif avoué de former des cadres pour le secteur de la restauration, du directeur de cuisine centrale au gérant de restaurant d’entreprise, en passant par formateur en restauration collective.
D’une durée d’un an, ce DESS s’adresse à des élèves n’ayant à priori pas de spécialisation dans le domaine de la restauration, et s’attache à une solide remise à niveau, au travers des différents modules proposés. Les étudiants plancheront ainsi sur plus d’une quinzaine d’entre eux (ingénierie de la restauration, nutrition, diététique et santé, gestion appliquée à la restauration collective et sociale, technologies de la restauration collective ou encore management de la restauration).
Créées en 1999 pour offrir un débouché orienté vers la pratique, les licences professionnelles ont elles aussi pris le train en marche.
Une licence professionnelle avec option
En partenariat avec l’Université de Marne La Vallée, l’École de Paris des métiers de la table, du tourisme et de l’hôtellerie (EPMTTH) a mis en place en 2000 une licence professionnelle « Nouvelles activités dans le domaine du tourisme et de la restauration » avec une option restauration collective. Cette licence, qui veut professionnaliser les étudiants à BAC +2 a aussi pour objectif de former des gérants ou chefs gérants pour remplacer les départs en retraite massifs prévus dans les 10 années à venir.
Elior, Sodexho, Compass, Score et Eurest, qui sont successivement devenus partenaires de la formation ne s’y trompent d’ailleurs pas, puisqu’ils embauchent les lauréats à l’issue de leurs études, s’évitant par la même occasion des démarches supplémentaires de recherche de profils spécifiques. Devant le succès de cette formation, l’EPMTTH va mettre en place pour la rentrée 2005-2006 une seconde licence, consacrée au management et à la gestion de la restauration.