L’UGPVB souhaite « de réelles ambitions pour l’élevage breton »
L’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) réclame la mise en place d’un contrat de plan « avec de réelles ambitions pour l’élevage breton ». Pour Marcel Corman, président de l’Union qui tenait son assemblée générale dans le Morbihan, vendredi 1er décembre, « ce contrat (doit) permettre d’amplifier le travail sur les fondamentaux : la technicité et la modernisation des outils de production, l’appui technique, la mise en œuvre du paquet hygiène, la qualité et l’environnement, etc. ».
L’équation n’est guère favorable pour l’élevage. L’Union des groupements constate que les budgets alloués aux contrats de projets devraient être réduits de 40 %. Selon des chiffres « officieux » en sa possession, « bénéficier de moins de 17 millions d’euros sur les crédits d’office de l’élevage en Bretagne serait un échec ». Or la Bretagne de l’élevage a besoin que les règles qui encadrent l’appareil de production soient libérées, poursuit en substance l’UGPVB.
Commercialiser certains médicaments
Estimant que l’autosuffisance alimentaire « redeviendra une priorité demain », l’Union demande que les exploitations puissent investir et se restructurer car les évolutions attendues sur les quinze prochaines années en matière de technique, organisation du travail, ergonomie, management, etc. « seront plus importantes que celles que nous avons connues ces quinze dernières années ».
L’UGPVB appelle aussi les pouvoirs publics à ne pas remettre en cause la possibilité pour les groupements de commercialiser certains médicaments. Sans ces molécules, l’action sanitaire et prophylactique des vétérinaires porcins, intégrés en quasi-totalité dans les groupements de producteurs serait réduite. Et les schémas de prophylaxie montés en Bretagne plus difficiles à faire aboutir. « Nous sommes condamnés à la haute performance technique » (dans le domaine sanitaire), a précisé Marcel Corman.
En quelques années, le programme Infoporc en Bretagne a permis de cartographier, d’identifier puis d’éradiquer les foyers de maladie Aujesky. Un schéma de concertation au niveau de la production porcine qui devrait être élargi au début 2007 à toute la France et à d’autres affections, dans un nouveau programme appelé BDPorc.