L'UE et les Etats-unis ont paraphé l'accord sur le vin
Approuvé par les ministres de l'Agriculture en décembre, l'accord sur le vin entre l'UE et les États-Unis a été paraphé vendredi dernier par les deux parties prenantes. « Je lève mon verre pour rendre hommage aux efforts des négociateurs » a annoncé la commissaire Mariann Fischer Boel. Cet accord va se traduire « par des avantages importants pour les producteurs européens» a assuré la Commission, une position qu'ils ne partagent pas forcément. Le point positif tient à la protection des indications géographiques. 17 appellations de vins européens comme le bourgogne, le chablis, le champagne, le porto, le sauternes ou encore le sherry sont considérées aux Etats-Unis comme semi-génériques, et donc utilisées pour des vins ne correspondant pas au cahier des charges européen. L'accord limite dorénavant l'usage de ces termes aux Etats-Unis, qui « s'engagent à requalifier leur statut juridique afin de restreindre à l'avenir leur utilisation aux vins originaires de l'UE ». Les interrogations portent sur le volet technique du dossier et notamment sur les pratiques vitivinicoles, comme l'ajout de copeaux de bois dans les cuves. La Commission a indiqué que les « pratiques œnologiques existant aux Etats-Unis et non couvertes par des dérogations communautaires sont reconnues », et que ces pratiques ne pourront être reconnues dans l'UE qu'à la condition « qu'aucune objection ne soit formulée ». « Il ne s'agit pas d'une reconnaissance mutuelle » assure Bruxelles. Cet accord ne constitue qu'une première phase, prélude à une deuxième partie plus ambitieuse.