L’Ucosel investit 9 M d’euros sur la Saône
L’Union des coopératives céréalières de Saône-et-Loire (Ucosel) vient de prendre possession d’un silo de 30 000 tonnes, pour lequel elle a investi 9 millions d’euros dans le port sud de Chalon-sur-Saône. Ce nouvel équipement vient remplacer le dispositif de stockage composé d’un silo de 90 000 tonnes dans le port nord de Chalon qui est appelé, progressivement, à voir son activité disparaître.
Aproport, qui gère les ports de Mâcon et Chalon-sur-Saône a en effet décidé de concentrer tous ses investissements sur le port sud, où les réserves foncières sont beaucoup plus importantes. C’est d’ailleurs sur le front du fleuve que les nouveaux silos d’Ucosel ont été adossés, tandis qu’Aproport a installé des piles d’amarrage. Dans le port sud, il s’agit d’une première, puisque l’activité se répartissait jusqu’à cet automne, sur le front ouest de la darse (bassin portuaire). Une darse dont la potentialité devrait être doublée, puisque sous dix ans, le gestionnaire envisage d’aménager la face est, sur le territoire de la commune d’Épervans.
Pour Ucosel, l’investissement réalisé correspond à la volonté d’augmenter les exportations de céréales par voie fluviale. Le port sud de Chalon-sur-Saône, avec 3,5 mètres de tirant d’eau, peut en effet accueillir des bateaux fluviomaritimes, pouvant charger 1500 tonnes, ce qui n’est pas le cas du port de Pagny, plus au nord.
Augmenter l’exportation de céréales
Pour Ucosel, avec le désengagement de la SNCF pour le fret, les transports fluviaux sont aujourd’hui stratégiques. D’abord parce que leur coût est de 30 à 50 % moins cher que la route ou le fer. Mais aussi et surtout parce qu’ils offrent une réponse aux besoins en céréales croissants de l’Italie et du Maghreb. À terme, c’est-à-dire sous dix à vingt ans, l’union des coopératives envisage de porter sa capacité de stockage au port sud de Chalon-sur-Saône à 130 000 tonnes. Aujourd’hui, ses nouvelles installations offre une capacité de réception de 300 tonnes à l’heure. Et une capacité de chargement identique, directement dans les bateaux amarrés sur la Saône.
En 2004, Ucosel avait expédié, par mode fluvial, 136 750 tonnes de céréales, principalement du blé et du maïs, contre 110 778 tonnes l’année précédentes. Au 30 septembre, les expéditions fluviales avaient porté sur 93 220 tonnes.