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Lot-et-Garonne : un nouvel abattoir en projet à Tonneins

Devenu obsolète, l'abattoir de Tonneins devrait être reconstruit à neuf, agrandi et doté d'une salle de grosse découpe. L’investissement dépasserait les 3 millions d’euros.

« Lorsque nous avons commencé à réfléchir à l'évolution de l'abattoir municipal de Tonneins (Lot-et-Garonne), nous nous sommes rendu compte que la restructuration de l'outil actuel serait aussi coûteuse que la construction d'un outil neuf, confie Gilles Louvel, cogérant de la sarl SEAT (Société d'exploitation de l'abattoir de Tonneins), en charge de la gestion du site. Or, un abattoir neuf serait davantage en mesure de répondre aux besoins des utilisateurs locaux. Nous avons donc choisi cette option, soutenus par les élus du secteur, et nous réunissons actuellement les financements.»

Le projet porte sur un outil d'une capacité de 1 350 tonnes, aux normes européennes, doté d'une salle de grosse découpe et habilité à assurer les abattages rituels. L'investissement serait de 3,13 millions d’euros. Deux usagers sont également prêts à construire une salle de découpe et une unité de transformation privées contiguës.

Pour financer l'abattoir, la mairie de la commune devrait contracter un prêt, que les utilisateurs se sont engagés à garantir par leur caution bancaire. Les porteurs du projet auront le soutien du conseil général du Lot-et-Garonne, du conseil régional d'Aquitaine et de la communauté de communes, mais ils attendent encore une réponse de l'État.

L'activité de l'actuel abattoir de Tonneins, spécialisé en animaux de boucherie (gros bovins, veaux, porcs, ovins, caprins, bisons, cervidés…), est de 800 tonnes par an. Elle est assurée par quatre gros utilisateurs qui réalisent les deux tiers du tonnage, une trentaine d'usagers plus épisodiques (bouchers, charcutiers, éleveurs en vente directe) et des particuliers qui abattent environ 120 tonnes sur l'année. « L'accession au “tampon européen” permettra à certains utilisateurs de développer leur production, mais elle devrait aussi attirer des éleveurs locaux jusqu'alors obligés d'abattre loin de chez eux, pour bénéficier de cette garantie», poursuit Gilles Louvel. Le nouvel abattoir municipal sera géré sur délégation de service public, délégation à laquelle la sarl SEAT se portera candidate.

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