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L'orge française veut séduire les malteurs chinois

Le 31 mai, le groupement de coopératives céréalières Cérévia recevait sur une parcelle d'orge située à Flagey-Echézeaux en Bourgogne, une délégation de malteurs et brasseurs chinois.

Organisée à l'initiative de France Export Céréales, la visite du 31 mai avait pour objectif de renforcer les liens entre la France et la Chine sur les échanges d'orge. Les invités chinois étaient des représentants malteurs et brasseurs. Parmi eux : La China National Cereals, Oils and Foodstuffs Corporation (Cofco), Dalian Xingze Malt Processing et Croxton International Grain Ltd.

La Chine est aujourd'hui le premier producteur de bière au monde ; ses besoins en malt (orge maltée) s'avèrent donc très importants. À ce jour, le pays s'approvisionne en orge essentiellement à partir de l'Australie et ne complète ses approvisionnements qu'occasionnellement en provenance de l'Europe. « Notre ambition est de faire de la Chine un partenaire régulier. Nous exportons déjà 120 000 tonnes d'orge vers la Chine, mais pas en direct. Pourtant, nous avons des arguments solides pour les convaincre d'avoir des relations commerciales sur le long terme », précise Laurent Vittoz, directeur général de Cérévia. « Nos coopératives, notre origine, notre terroir et la qualité de notre travail sont des arguments de poids. Par ailleurs, outre la très bonne qualité de nos différentes variétés d'orge, nous sommes capables de tracer nos céréales depuis le champ jusqu'à leur expédition en bateau », vante-t-il.

Cérévia dispose de son propre silo de stockage à Fos-sur-Mer (13) d'une capacité de 60 000 tonnes.

Concurrencer l'Australie

« La Bourgogne est aussi la dernière région française à produire la variété Esterel, alors que partout ailleurs, c'est l'Etincel qui prévaut. Nous pouvons donc satisfaire leur demande et leur apporter une matière première pour se démarquer dans leur fabrica-tion », complète Laurent Vittoz. D'une manière plus générale, la France pourrait mieux tirer son épingle du jeu sur le terrain des échanges internationaux, car elle produit en grande quantité de l'orge d'hiver récoltée de juillet à novembre. À l'inverse, ses deux concurrents que sont l'Australie et l'Argentine débutent leur récolte en décembre.

Et le marché endogène dans tout cela ? « Les malteurs et brasseurs français n'ont pas d'inquiétude à avoir. L'évolution des exportations d'orge tricolore n'aura pas d'effet sur la stabilité du marché français. La production d'orge en France est largement excédentaire. De plus, le prix de l'orge vendue à la Chine est légèrement plus bas pour absorber le prix du transport », commente Laurent Vittoz, directeur de Cérévia.

Créé en 2008 par le regroupement de sept coopératives de Bourgogne Franche-Comté Rhône-Alpes et Île-de-France, Cérévia produit 500 000 t à 600 000 t d'orge de brasserie par an, dont deux tiers d'orge d'hiver et un tiers d'orge d'été. 70 % de ce volume part à l'export, principalement en Europe. Seulement 120000 t sont exportées vers la Chine.

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