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L’Onic demande des restitutions

Le Conseil central de l’Onic, réuni mercredi dernier, a maintenu à 8 Mt ses prévisions d’exportations françaises de blé vers les pays tiers pour la campagne 2004-2005. Pourtant, le directeur général de l’Office se montre dubitatif quant à la réalisation de ce chiffre provisoire devant la mauvaise tournure que prennent nos ventes extérieures après un bon démarrage en début de campagne. Pour l’orge, la situation est pire puisque depuis le début de la campagne les certificats délivrés ne dépassent pas 150 000 t contre 1 Mt l’an dernier à la même époque ; c’est le niveau le plus faible de la dernière décennie. Quant au maïs, les destinations pays tiers n’ont jamais été sa vocation première et c’est sur le marché communautaire que se joue, difficilement cette campagne, son équilibre.

La faiblesse actuelle des exportations françaises est majoritairement la conséquence des problèmes monétaires créés par le taux de parité euro/dollar qui pénalise lourdement les exportateurs de la zone euro. On y ajoutera les disponibilités record sur le marché mondial où la concurrence des grands exportateurs va s’exacerber. L’agressivité de l’Argentine qui a pris la plus grosse part des trois dernières ventes à l’Égypte, éliminant carrément le fournisseur français et supplantant même le concurrent américain, illustre cet affrontement entre grands exportateurs.

Il est exclu que l’UE et tout particulièrement la France s’en mêle, si une correction n’est pas apportée à la disparité euro/dollar. Cette correction réside dans d’éventuelles restitutions. Celles accordées pour l’orge depuis la première adjudication (15 à 19 Eur/t), se sont révélées insuffisantes jusqu’ici pour lancer un mouvement d’exportation significatif. À noter toutefois le résultat du Comité de gestion de jeudi à l’occasion duquel plus de 400 000 t d’orge ont été adjugées (voir en rubrique «Grandes Cultures»). Le Conseil central de l’Onic demande le renforcement des restitutions pour l’orge et leur mise en place pour le blé. Dans les conditions actuelles, comme le soulignait Christian Lapointe, président du Conseil central de l’Office, les restitutions ne constitueraient pas une aide à l’exportation en tant qu’outil de concurrence, mais de légitimes «montants compensatoires monétaires».

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