L’OIE s’empare du débat sur les normes privées
L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) souhaite « éviter des conflits potentiels » entre différentes normes sanitaires ; elle entend poursuivre « le dialogue avec l'industrie agroalimentaire et les organisations privées », a déclaré hier son directeur Bernard Vallat, pour qui les normes de l’OIE doivent demeurer « la référence absolue pour les questions de risques sanitaires ». Ce dialogue s’est engagé hier à Paris, au deuxième jour de la 78e assemblée générale de l'OIE qui se tient jusqu’à vendredi. Le rapporteur Michael Robach (société Cargill) a pointé le problème de la profusion des normes privées. Il a appelé à leur rapprochement avec les « normes publiques existantes » et à la recherche d’une complémentarité. L’OMC classe les normes privées en trois ordres : les « systèmes d’entreprise », comme « Tesco Nature’s Choice » et « Carrefour filière qualité », les « systèmes collectifs nationaux » comme le « British retail consortium global standard » et les « systèmes collectifs internationaux » comme l’Iso 22000. L’an dernier, un groupe d’expert de l’OIE a dénoncé une « absence de fondement scientifique, de transparence et de démocratie » des normes privées à caractère sanitaire et leur a reproché d'induire des « coûts supplémentaires» pour « les petits producteurs, notamment dans les pays en développement ».