L’OIE avance sur les règles sanitaires
L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a actualisé jeudi les règles de son code sanitaire sur l’ESB et la grippe aviaire. Concernant l’ESB, les pays seront répartis en trois catégories au lieu de cinq précédemment, selon qu’ils sont « à risque négligeable, contrôlé ou indéterminé ». Pour ce classement, il sera tenu compte non seulement du nombre de cas, mais aussi des politiques de surveillance de la maladie et des risques particuliers identifiés : importation de farine de viande et d’os à risque, ou d’animaux susceptibles d’être contaminés. Les conditions qui s’appliquent aux marchandises à l’exportation « seront de plus en plus sévères en fonction de ce classement », a expliqué Bernard Vallat, DG de l’OIE. Quel que soit le statut du pays, le muscle squelettique désossé est considéré comme un produit ne présentant pas de risque à l’exportation s’il provient de bovins de moins de 30 mois et que la méthode d’abattage a permis d’éviter une contamination des muscles par des tissus à risques. Les bovins doivent aussi avoir subi une inspection des services vétérinaires avant l’abattage et post mortem.
Pour la grippe aviaire, les pays ont l’obligation de « surveiller systématiquement et déclarer obligatoirement» les souches de virus pathogènes, y compris, ce qui est nouveau, « celles qui sont faiblement pathogènes et qui risquent de muter pour donner des souches hautement pathogènes », a précisé le Dr Vallat. Pour l’exportation, une liste de produits avicoles sans risque a été établie et la vaccination dans les pays infectés « sera beaucoup moins pénalisante » qu’auparavant, ce qui vise à éviter les abattages massifs de volailles, a-t-il ajouté. Il sera par ailleurs possible dans les différents pays de déterminer des « compartiments indemnes » : zones géographiques, types d’exploitation ou partie d’une exploitation selon que les volailles sont élevées en plein air ou dans un lieu clos protégé de la contamination. Des normes de qualité sont prévues concernant les vaccins contre la grippe aviaire. Pour vérifier si les volailles vaccinées ne sont pas susceptibles de transmettre le virus, sans présenter de symptôme, des « animaux sentinelles » non vaccinés sont à inclure dans les poulaillers.