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L’Ofival prête assistance pour l’exportation vers les Etats-Unis

L’office propose les services d’un référent technique national sur les normes sanitaires USDA. Son rôle est d’aider les entreprises à se mettre en conformité pour obtenir l’agrément américain.

L’exportation vers les Etats-Unis est un parcours semé d’embûches. Afin d’aider les entreprises, l’Ofival a désigné un référent technique national sur les normes sanitaires USDA. Il s’agit du docteur Maryse Flamme, en poste à la Mission d’assistance à l’exportation (MAE). « Mon rôle est d’aider les fabricants à se mettre en conformité pour obtenir l’agrément américain», explique l’inspecteur de la santé publique vétérinaire. L’Ofival envisage également d’organiser un séminaire de formation, avec des spécialistes américains. Ces actions s’adressent aux entreprises des secteurs porc et palmipède gras, produisant de la viande fraîche, de la charcuterie, ou du foie gras.

L’an dernier, une visite en France de vétérinaires américains avait mal tourné. Plusieurs sites de production avaient été recalés lors des contrôles. Conséquence, tous les établissements français « agréés USA» s’étaient vus radiés par Washington. Une nouvelle mission d’inspection effectuée en octobre a redonné à la France la possibilité d’agréer des entreprises pour l’exportation vers les Etats-Unis. Cette autorisation est étendue au secteur de la viande fraîche de porc, le territoire national ayant été reconnu indemne de peste porcine.

Aux Etats-Unis, la culture de l’écrit est plus forte

Aujourd’hui, quatre opérateurs de la filière palmipèdes gras sont revenus sur le marché américain. Ce sont trois transformateurs, Bruck, à Strasbourg, et Feyel Artzner, à Schiltigheim (Bas-Rhin), ainsi que Rougié Bizac International, à Sarlat (Dordogne), et un abatteur-découpeur, Capel La Quercynoise, à Gramat (Lot). Une demi-douzaine d’autre fabricants a entamé la démarche d’agrément.

« Les principales difficultés dans les normes USDA viennent du dossier hygiène et du plan HACCP, souligne Maryse Flamme. Nos entreprises n’y sont pas habituées. Aux Etats-Unis, la culture de l’écrit est plus forte. Il faut écrire tout ce qui est fait, faire tout ce qui est écrit et être en mesure de le prouver». Les exigences en matière d’hygiène sont cependant très voisines. Mise à part une recherche systématique d’Escherichia coli à l’abattoir, sur un certain nombre de carcasses.

Le référent technique national joue le rôle de consultant auprès des entreprises. Il réalise un état des lieux sur place. « Tout l’établissement doit être parfaitement propre. Même les locaux qui demandent moins de vigilance, comme ceux destinés au stockage des produits finis». Un travail de mise en place du système de documentation est ensuite effectué.

Une fois agréée, la société s’expose au contrôle de routine des inspecteurs américains, réalisé une fois par an dans des sites tirés au sort. Les services vétérinaires français effectuent eux-mêmes des visites régulières. Ils sont présents tous les jours où la production est destinée au marché américain, ce qui donne lieu à un audit mensuel. « L’agrément USA représente beaucoup de contraintes et coûte assez cher, reconnaît-elle. Le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle, car le marché américain reste plutôt marginal. D’ailleurs, certaines entreprises délistées l’an dernier ont préféré laissez tomber.»

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