L’OABA voudrait conditionner les aides à la mortalité des veaux
Après avoir contribué à modifier les conditions réglementaires d’élevage des veaux dans le cadre de l’Eurogroupe pour le bien-être animal, l’OABA (œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir) se préoccupe de leur survie. L’organisation de protection animale a diffusé hier un communiqué intitulé « Un million de veaux meurent chaque année dans les élevages français ? ». Son directeur, Frédéric Freund, explique avoir lu en détail un rapport récent de l’Institut de l’élevage portant sur l'« Adéquation qualitative offre/demande en viande bovine » (dossier n° 379). Il en a retenu une mortalité moyenne de 12% (en 2005), lui faisant estimer la mortalité à environ 950 000, et une remarque qui le scandalise : « à certaines périodes, la valeur du veau de 8 jours est inférieure au coût d’une visite vétérinaire, ce qui peut enlever tout intérêt pour l’éleveur à la survie de son animal ». Frédéric Freund, qui doit s’exprimer ce jour au Space, à l’invitation de l’Association française des journalistes agricoles, a l’intention de « monter au créneau » sur les droits aux aides directes des éleveurs. « Les représentants du monde de l’élevage, particulièrement présents en cette rentrée pour dénoncer la baisse de revenus des éleveurs, seraient bien inspirés de prendre le problème de la mortalité des veaux à bras le corps ». En affûtant ses chiffres pour l’opinion publique, il constate que la moitié de la production française de veaux va à l’équarrissage.