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Lisier : une nouvelle station de traitement dans le Finistère

Les éleveurs avaient répondu à l’appel du projet collectif de Val’Ouest, finalement rejeté. L’unité est à taille humaine.

Plusieurs dizaines de personnes, élus et préfet du Finistère, représentants de groupements de producteurs de porcs ont assisté la semaine dernière à l’inauguration de la station de traitement de lisier de porcs du GIE An Erminig (la petite hermine en breton). Elle fonctionne depuis octobre sur la commune de Ploudaniel (Finistère) et traite en partie ou en totalité des lisiers de porcs de 8 élevages du nord-ouest du département. Cette unité construite pour 1,2 million d’euros marque l’aboutissement d’une poignée d’éleveurs contraints de résorber l’azote de leur élevage, car tous situés dans des cantons en zone d’excédents structurels

Leur réflexion démarre vers 1998, mais tous répondent à l’appel du projet collectif de Val’Ouest. Celui-ci prévoit à l’époque de traiter à Milizac (Finistère) les déjections animales de 190 élevages dans une véritable usine. Mais le gigantisme du projet inquiète et Val’Ouest ne va jamais voir le jour. La poignée d’éleveurs de Ploudaniel réactive son projet et le fait aboutir.

Trois années de patience pour les éleveurs

Trois années de patientes explications et de procédure administrative pour parvenir à une station qui fonctionne selon un processus biologique. « Les 8 élevages se situent dans un rayon de 9 kilomètres,explique Michel Tanné, principal apporteur au projet et cheville ouvrière du dossier. Ils apportent entre 500 et 11 800 mètres cubes chacun, soit par route ou par canalisations pour les deux plus proches. »

L’unité peut traiter 27 500 mètres cubes de lisier par an. L’engagement de chaque éleveur pour la partie investissement (subventions à hauteur de 40 % de l’investissement incluse) se monte en fonction de son apport à 27 euros par mètre cube pour la partie installation, et 30 euros par mètre constituer pour doter le capital du GIE. En y ajoutant le coût de fonctionnement, chaque éleveur paie au total 7,50 euros du m3.

Les 2200 tonnes de coproduits issus de la centrifugation du lisier constituent un précieux fertilisant que LT, un des deux groupements auxquels appartiennent les adhérents du GIE se charge de commercialiser en région parisienne, auprès de céréaliers. Avec cette installation, le département du Finistère fait un pas de plus vers son objectif de résorption de l’azote excédentaire -68 % de 15 000 tonnes environ avant cette installation. D’autres stations semi-collectives devraient être inaugurées dans les prochains mois dans le Finistère.

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