L'Irlande enfourche l'Union à vingt-cinq
La présidence irlandaise qui s'installe pour six mois à la tête de l'Union européenne aura la première l'honneur de tenir l'agenda et d'orchestrer les réunions d'un Conseil de 25 pays membres ; l'intégration effective de dix nouveaux pays se faisant en mai prochain. Une tâche sans doute compliquée en l'absence d'une constitution européenne et de règles établies de décision. Joe Walsh, le ministre irlandais de l'Agriculture, s'efforcera néanmoins de conduire les Vingt-cinq vers une réforme de quelques Organisations communes de marché, comme celles de l'huile d'olive, des fourrages secs et du tabac. Il se chargera aussi d'examiner le régime sucrier, toujours attaqué de l'extérieur, jamais réformé.
Le président du Conseil agricole s'attachera à obtenir un accord sur le bien-être animal en cours de transport sur la base des propositions de la Commission européenne.
Sa feuille de route indique aussi qu'il soutiendra le plan de soutien à l'agriculture biologique que la Commission prépare pour la mi-2004. Fortement impliquée dans la politique de la pêche, l'Irlande animera énergiquement les négociations sur la gestion des ressources maritimes entre pays membres d'une part, avec les pays tiers d'autre part.
Gestion des pêches
La présidence s'intéressera en particulier à défendre les intérêts de la pêche européenne dans le cadre des Organisations régionales de pêche, tout en « renforçant le rôle que jouent ces organisations dans la gestion durable des ressources ».
Trois axes orienteront les efforts de la nouvelle présidence européenne : la compétitivité, le développement des infrastructures et l'emploi. Elle visera pour cela deux objectifs que sont la formation et les nouvelles technologies de l'information. En agriculture, il s'agira de « défendre le modèle européen d'agriculture » défini en 1997.
L'Irlande achèvera le semestre par la confrontation des positions sur les orientations budgétaires après 2006. La Commission compte arrêter le 20 janvier ses orientations en la matière. Des pistes qui ne devraient pas concerner le budget agricole, programmé jusqu'en 2013.