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L'interprofession porcine défend le bilan de ses actions

Confrontée au non-paiement d'une partie de ses cotisations, Inaporc doit justifier son utilité. Elle souligne le succès de sa communication.

L’histoire de la jeune interprofession porcine s’écrit dans la douleur. Une tentative de déstabilisation vient de se produire sous forme de courriers envoyés à la presse et à des éleveurs. Inaporc y est mise en cause pour une partie de golf en Corée, organisée dans le cadre d’une prospection. L’épisode intervient au moment où son mode de financement est contesté en justice (lire nos éditions des 12 et 13 décembre). « Notre interprofession a mis en place une vraie stratégie collective et engrangé des succès, s’est défendu le président Guillaume Roué, mercredi à l’issue d’un conseil d’administration. Elle dispose d’un savoir-faire, notamment dans l’organisation de séminaires à l’étranger. » Pour couper court aux rumeurs, il a chiffré à 4 000 euros les frais d’organisation du golf en Corée, dont les trois quarts ont été subventionnés. Une broutille par rapport aux 90 M EUR d’exportation vers ce pays, correspondant à 37 000 tonnes de viande porcine française.

Reconquête de l’Asie

Le budget d’Inaporc représente 8 M EUR. Il est alimenté par une Contribution volontaire obligatoire (CVO) de 15 centimes par porc et de 4 euros par tonne de viande. La partie amont est aujourd’hui contestée par la Cooperl et Arca, qui viennent de suspendre les prélèvements auprès de leurs adhérents. Cela représente une perte de 20 %, les deux coopératives pesant au total 5 millions de porcs. Inaporc a annoncé une rencontre avec les contestataires dans les tout prochains jours. Rien n’indique si des lignes budgétaires seront remises en cause. Elles comprennent 3,5 millions pour la communication, 700 000 euros d’actions à l’export, 650 000 euros de salaires répartis sur 5 personnes, 500 000 à 700 000 euros de mises en réserve, qui permettent de constituer 4,5 à 5 millions de fonds propres.

Inaporc met en avant ses performances à l’exportation. Partie de zéro à cause de la fièvre aphteuse, elle affiche notamment 37 000 t en Corée, 15 000 t au Japon. L’interprofession organise régulièrement un séminaire lors du Seoul Food, en faisant intervenir la DGAL.

A Tokyo, elle a couplé son action avec le Beaujolais nouveau. Une carcasse a été découpée sur place et même travaillée par un charcutier.

Un contact avec l’administration chinoise a permis de récupérer l’agrément de 4 abattoirs français. A Moscou, un stand collectif sur le Salon Prodexpo favorise les contacts entre nos exportateurs et les importateurs russes. Inaporc, c’est aussi deux campagnes de promotions sur le marché national, en GMS, à la radio, dans la presse. Une nouvelle interviendra en janvier, pour soutenir un marché déprimé.

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