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« L’interprofession accompagne la mutation de la filière »

De nouvelles opportunités de développement mais une mutation profonde, à la direction générale du Cniel depuis le début de l’année, Caroline Le Poultier mesure l’ampleur des changements qui attendent la filière laitière française dans les mois qui viennent.

Caroline Le Poultier, directrice générale du Cniel
Caroline Le Poultier, directrice générale du Cniel
© Cniel

 

Quelles sont vos premières impressions sur la filière laitière française ?

Caroline Le Poultier - Difficile de parler de ‘premières impressions’, en fait je connais bien la filière laitière que j’ai déjà eu l’occasion de découvrir sous différents angles au cours de mon parcours professionnel. Après une première expérience en entreprise chez Danone, je rejoins l’administration au sein de la Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de la Sarthe, département laitier, puis, quand je regagne l’administration centrale en 2006, c’est pour prendre la responsabilité du bureau du lait et des industries laitières au ministère chargé de l’Agriculture et de la Pêche. Les filières animales et les signes de qualité font partie de mes attributions quand je suis appelée, en 2009, en tant que conseiller technique au cabinet du ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier puis Bruno Le Maire. Enfin, en tant que conseiller technique au cabinet du Premier ministre François Fillon, je m’intéresse plus largement à l’agriculture, la pêche et la forêt. J’arrive à la direction générale du Cniel, l'année de la fin des quotas laitiers. Je retrouve une filière que j’apprécie, que je connais bien et qui a d'immenses défis à relever.

 

Quelles sont vos priorités d’action ?

C. L. P. - Tous les experts pensent que la disparition des quotas laitiers ouvre des perspectives de développement prometteuses pour les pays laitiers européens. La filière laitière française est à un moment charnière pour profiter au mieux de ce potentiel de développement. Et le Cniel doit être présent pour accompagner producteurs, transformateurs privés ou coopératifs. Pour cela, le Conseil d’administration de l’interprofession a déterminé cinq grands axes prioritaires d’action : l’amélioration de la compétitivité, le dialogue amont-aval, l’exportation, la qualité du lait et des produits laitiers, la communication et la durabilité.

 

Quel avenir voyez-vous à la diversité des élevages et des produits laitiers français dans la perspective de la disparition des quotas fin mars ?

C. L. P. - Toutes les projections montrent que la filière laitière française est en train d’évoluer tout en préservant sa grande diversité de modèles et ses fondamentaux. C’est ce message que le Cniel va porter aux visiteurs du Salon de l’agriculture. Et nous allons leur proposer, de façon ludique, pédagogique et interactive, de suivre une goutte de lait pour découvrir un monde laitier pluriel, derrière un slogan: Les produits laitiers, producteurs de diversité. Nous y ferons (re)découvrir la diversité des territoires, des exploitations, des paysages et des produits laitiers. Derrière ce thème, nous souhaitons aussi montrer le dynamisme de notre filière, le professionnalisme et la passion de ses acteurs mais aussi l’adaptation des exploitations laitières aux territoires et aux ressources disponibles. L’enjeu de cette rencontre avec les visiteurs du Salon international de l’agriculture, c’est de faciliter le dialogue entre les consommateurs-citoyens et les acteurs de la filière. En l’occurrence, ce sont des « vrais » éleveurs qui répondront aux questions des visiteurs ! J’y serai toute la semaine, aux côtés des équipes du Cniel et à la rencontre de tous les visiteurs et des professionnels.

 

IDENTITÉ

 

Caroline Le Poultier est diplômée de l'École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires et de l'École nationale du génie rural des eaux et forêts. Elle a commencé sa carrière en entreprise avant de rejoindre l’administration puis différents cabinets ministériels avant d'être nommée Directrice générale du Cniel en janvier 2015.

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