Aller au contenu principal

L’insécurité plane sur les cours

La santé fragile des marchés financiers se répercute sur celui des matières premières, avec en premier lieu la baisse des prix du pétrole. Les conditions sont réunies pour maintenir une orientation baissière, que freine néanmoins la faiblesse de l’euro.

Période du 29 mai au 5 juin. Les prix des céréales n’ont pas connu de gros écarts, mais évoluent régulièrement à la baisse, dans un marché de plus en plus soumis à des contraintes extérieures, en particulier la situation macroéconomique : l’insécurité plane en effet sur la résistance que la zone euro pourra opposer aux crises qui l’assaillent dans sa partie la plus méridionale. Les États-Unis ne sont pas tout à fait en reste, avec de mauvais chiffres de chômage. La santé fragile des marchés financiers se répercute sur celui des matières premières avec tout d’abord, la baisse des prix du pétrole qui sont tombés à 82,32 dollars à New York, leur plus bas étiage depuis huit mois. Par ailleurs, si les conditions climatiques dans les grandes régions céréalières du monde restent indécises et variables, elles sont en général actuellement tournées vers l’optimisme, notamment pour les cultures de la zone mer Noire.
Les divers éléments sont donc réunis pour maintenir une orientation baissière que freine néanmoins, dans l’UE, la faiblesse de l’euro, tombé jusqu’à 1,24 dollar, gage théorique de compétitivité pour les céréales européennes. Dans l’immédiat cependant, les retombées sur nos exportations sont encore timides, faute de grands acheteurs. Les tirages de certificats de blé pour la période du 29 mai au 5 juin ont cependant été un peu plus étoffés que la semaine précédente, avec 178 000 t, de même que les chargements dans les ports, Rouen ayant enregistré 143 000 t de blé tendre.
Ce n’est toutefois pas l’activité en portuaire qui va soutenir les cours, alors que sur l’intérieur le marché a pris ses allures d’intersaison avec une activité modeste en vieille récolte grâce aux achats de couverture, mais sans gros engagements en nouvelle récolte de la part des acheteurs ni des vendeurs, cantonnés dans un rôle d’observateur en attendant que se précisent les contours du marché mondial, notamment le potentiel de production de la mer Noire.

Bonne évolution des cultures françaises

Les cultures françaises, quant à elles, se présentent bien après avoir subi
le froid de l’hiver et la sécheresse du printemps, les dernières notes attribuées par Céré’obs (FranceAgriMer) confirmant cette bonne évolution, ce qui entretient aussi la tendance baissière des cours sur le marché physique. Une tendance baissière qu’il ne faut cependant pas surestimer car des prix du blé tendre à 208-209 euros, rendu Rouen en vieille comme en nouvelle campagne (du moins à l’heure où nous écrivons ces lignes, car la volatilité est toujours à l’affût), n’ont rien de méprisables. L’orge fourragère, très ferme jusqu’alors, lâche du lest, des stocks d’orge de brasserie déclassée offrant quelques disponibilités aux Fab. Quant au maïs, il demeure le marché le moins fluctuant, s’alignant très modérément sur la baisse du blé et se concentrant surtout sur l’observation de l’évolution des cultures dans le monde.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Pour Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev, la contractualisation est la clé face aux difficultés d’approvisionnement en viande bovine.
Sommet de l’élevage : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio