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L'informatique a pris d'assaut les entreprises agroalimentaires

Les solutions informatiques ont permis de répondre au défi posé de la traçabilité. Elles s'attaquent à la gestion de la coopération commerciale ou des prévisions de vente.

Le salon Progilog, qui s'est tenu la semaine dernière à Paris, a constitué un rendez-vous important pour tous ceux qui recherchent une solution informatique à leur problématique de traçabilité, de pilotage d'entrepôt, de réapprovisionnement… Et ils sont nombreux dans le secteur agroalimentaire. Les visiteurs ont pu, aussi à cette occasion, prendre connaissance d'expériences d'entreprises ayant résolument passé le pas de l'informatique.

Lorsque l'on associe les termes « informatique » et « agroalimentaire », c'est bien souvent lorsqu'il est question de crise. Les conférences ont permis d'éclairer les progrès réalisés par ceux qui y ont été confrontés. L'alerte sanitaire de 2002, a enclenché chez le charcutier Stoeffler, une grande réflexion informatique. Elle a entraîné un renforcement de l'informatisation de l'entreprise pour tracer les produits dans l'usine. Aujourd'hui, une fois cette partie maîtrisée (Stoeffler a développé un système participatif gagnant avec les équipes), la société parfait son Supply Chain Management. Les premiers résultats montrent une division par deux des surstocks et des ruptures en un an.

Pour les Boucheries Nivernaises, l'installation d'un système de traçabilité informatisée, développé par Elit, répondait à deux besoins : d'une part, celui d'une traçabilité obligatoire pour les entreprises suite aux crises du secteur, mais aussi pour répondre aux cahiers des charges de la clientèle (pour des raisons souvent similaires d'ailleurs). Ainsi, l'entreprise a développé un surétiquetage séparable afin qu'un client puisse mettre en avant certains critères (nécessité d'indiquer l'origine des viandes en RHD par exemple).

Calculer l'impact de la pluie et du beau temps

Côté salon, les exposants provenaient essentiellement du monde des développeurs informatiques. L'offre en matière de logiciels et de systèmes complexes est en pleine progression depuis quelques mois, pour le plus grand bonheur des entreprises spécialisées qui ont adapté leur portefeuille produit et ont lancé de nouveaux outils. Les développements tournent beaucoup autour de l'intégration des différentes activités d'une entreprise ou d'une usine dans un seul et même logiciel/progiciel, comme par exemple le MNTrace de M & N solutions pour la traçabilité par code-barres, ou d'une plus grande simplicité, comme le logiciel NILO Agro de Nitica, pour le pilotage d'un entrepôt.

Une autre tendance est celle de logiciels spécialisés dans la sphère commerciale de l'entreprise. Par exemple, Aldata Solutions proposait son G.O.L.D. Topase V5.04, permettant d'optimiser le réapprovisionnement de l'entrepôt en prévoyant les ventes à venir, certes mais aussi en garantissant le niveau de service et surtout en spéculant sur les modifications tarifaires. La nouvelle loi sur les pratiques commerciales n'est pas non plus passée inaperçue du côté des développeurs : ainsi, Edic (Groupe Syliance) présentait Cordis BFA, un logiciel dédié à la distribution permettant de gérer les contrats de coopération commerciale et ristournes avec les fournisseurs. On ne peut coller plus à l'actualité…

La société a aussi décliné son logiciel les fournisseurs. Cordis BHF V6.0 synthétise les différents paramètres ayant un impact commercial sur l'entreprise. L'évolution des ventes en agroalimentaire peut souvent être expliquée à plus de 80 % par la seule variation des paramètres météorologiques, a expliqué de son côté Météo France qui, à travers Climpact, propose un diagnostic des liens entre l'activité de l'entreprise et la météo pour ensuite modéliser précisément l'impact de cette dernière. Intéressant pour des domaines comme les crèmes surgelées ou les fruits en été par exemple, Climpact offre des indices consommation pour les services marketing et Supply Chain pour les services d'approvisionnement de la société.

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