L’influenza n’arrange pas le cours de Duc

L'annonce officielle de l'apparition du premier cas d’influenza aviaire en France, confirmée dimanche midi, n'a pas de quoi rassurer les marchands de volaille. Petits détaillants ou gros opérateurs comme LDC ou Duc, tous s'attendent à être touchés. Pour Duc, le quatrième trimestre 2005 s'était déjà terminé par une note négative, avec un décrochage des ventes de 8,47%, à 22,38 M Eur. « Sur la période, l'activité a subi l'impact de la forte médiatisation de l'influenza aviaire, interrompant la tendance positive initiée au deuxième trimestre 2005», avait alors commenté la société. Le rouleau compresseur médiatique s'est révélé fatal pour la croissance du groupe, bien qu'en 2005 aucun cas d'influenza n'ait été détecté en France. Au deuxième trimestre 2005, Duc avait pourtant enregistré une croissance de 5,39%, une tendance qui s'était ensuite amenuisée à 3,05% au troisième trimestre. Sur l'ensemble de l'exercice, le bilan est finalement mitigé puisque les ventes se sont établies à 99,41 M Eur, un montant identique à l'année 2004 (99,38 M Eur). Le mois de décembre s'était pourtant révélé positif, avec une reprise due à la commercialisation de volailles festives. Mais la peur des consommateurs ne semble pas de nature à redresser le cours de la société en Bourse, qui a perdu près de 50% de sa valeur sur les 6 derniers mois. Le doublement de la perte nette du groupe à 4,23 M Eur, conjugué à l'incertitude de la consommation à venir, n'offre pas de perspectives positives à court terme. Il y a un mois, le management du groupe volailler affichait pourtant une pointe d'optimisme, en annonçant que « conformément aux prévisions, les efforts commerciaux engagés depuis fin 2004 avaient commencé à porter leurs fruits au cours du deuxième trimestre 2005». L'heure est désormais à la vigilance : centré sur la France, le groupe a beaucoup à perdre en cas de chute de la consommation. Lundi, Duc s'était déjà replié de 4,24% par rapport à son cours d'ouverture.