Aller au contenu principal

L’industrie sur le banc des accusés

Le Salon de l’agriculture 2013 devait être l’occasion de retrouver la confiance dans l’alimentation et de célébrer le repas gastronomique français, annonçait Guillaume Garot, le 10 janvier, lors d’une conférence de presse. L’occasion aussi de promouvoir les métiers de l’agroalimentaire qui peine à pourvoir 10 000 postes par an. Ironie du sort, avec le scandale des plats cuisinés, l’agroalimentaire se retrouve sur le banc des accusés, à cause du comportement de quelques opérateurs. Une crise médiatique intervenant au moment où les difficultés économiques auxquelles est confronté le secteur commencent à faire des dégâts. Après Doux et Gad, qui sera le prochain à frapper à la porte du tribunal de commerce ? On sait que d’autres groupes, et pas des moindres, sont aujourd’hui dans le rouge. Alain Berger, délégué interministériel aux IAA, a évoqué au Salon de l’agriculture (samedi 23 février sur le plateau de Terre d’infos) « un mauvais positionnement » des entreprises françaises « sur le marché européen » pour expliquer le malaise actuel. « En France, l’offre est complexe et l’organisation doit y être adaptée, ce qui n’est pas chose facile », a-t-il ajouté. L’industrie agroalimentaire française a joué la carte de la diversité, ce qui a empêché une certaine forme d’automatisation. On peut regretter cette perte de compétitivité, aggravée par le choc des matières premières. Pour autant, par la diversité de son offre, le tissu de PME françaises a contribué à rendre accessibles, à perpétuer voire à créer certains mets de notre gastronomie. L’Ardéchois Clément Faugier, fabricant de marrons glacés depuis plus de 100 ans, en est un bon exemple. N’en déplaise à ses détracteurs, l’agroalimentaire français n’a pas que des défauts, loin de là. Et il serait dommage qu’au nom de la compétition internationale elle renie la richesse de ses savoir-faire souvent associés aux terroirs français.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

plateau d'oeufs en GMS
Œufs ukrainiens contaminés vendus en France : la filière appelle à des mesures

Différentes alertes sur les œufs ukrainiens pour la présence de produits sanitaires interdits en Europe ont émaillé l’été. Le…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio