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L’industrie du légume transformé prise en tenaille

Les producteurs de légumes en conserve ou surgelés ont besoin de répercuter la hausse de leur prix de revient. L'impact sur le pouvoir d'achat du consommateur sera minime, assure la Fiac, chiffres à l'appui.

«Nous sommes pris dans un effet tenaille. Face à la hausse phénoménale des matières premières et des intrants, nous n’avons pas d’autre choix que d’augmenter nos tarifs. Mais nous sommes face à un projet de loi (ndlr : celui de la LME) qui va diminuer notre négociabilité face aux distributeurs », a déploré Frédéric Soudon, président du groupe légumes de la fédération des industries d’aliments conservés (Fiac), hier à l’occasion de l’assemblée générale de l’interprofession des légumes en conserve et surgelés (Unilet). Devant l’envolée du prix des céréales, les industriels du légume ont dû sérieusement augmenté leurs tarifs auprès des agriculteurs. Passage obligé pour garantir leurs approvisionnements. « Cette année, cela se traduit dans les contrats par des hausses du prix des matières premières de 15 à 30 %, selon les produits, a précisé Frédéric Soudon. Or dans le prix de revient de nos produits, qui sont relativement peu transformés, les matières premières pèsent de 30 à 50 % ».

+10 % du prix = 3 euros/Français par an

Une hausse à laquelle s’ajoute celle de l’énergie, de la main d’œuvre et de l’emballage. « Résultat : nos prix de revient sur la dernière période ont progressé de 10 à 15 %, selon le type de légumes, par rapport à l’an passé », a-t-il poursuivi. Et le représentant des industriels de se lancer dans un calcul sur l’impact auprès du consommateur d’une telle hausse des coûts si elle était répercutée.

Un foyer français (soit 2,3 personnes), en 2007, a consommé en moyenne 17,5 kg de légumes en conserve par an pour un montant de 45 euros et 10 kg de légumes surgelés pour 26 euros. Soit un total de 71 euros. « Si on part d’une hypothèse de hausse du prix de 10 %, cela représente 7 euros de plus par foyer par an, soit 3 euros par Français. C’est un demi-paquet de cigarettes. Entre les deux, ça vaut peut-être le coup de choisir », a hier lancé Frédéric Soudon, avec un sens aiguisé de la formule. Pour renforcer encore sa démonstration, le représentant des industriels a rappelé que le prix des légumes transformés à la consommation n’a crû que de 1,3 % en 7 ans (entre 2001 et 2008) pendant que le prix à la production progressait de 22 %.

En 2007, la filière légumes d’industrie a mobilisé 77 000 hectares. Faute d’approvisionnement suffisant en pois et haricots, les industriels ont dû réduire la production de conserve de 6 %. Avec des surfaces sous contrat en hausse de 3 %, la production devrait repartir à la hausse, en 2008.

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