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L’industrie alimentaire ne peut plus s’en passer

La fabrication de MDD permet de pénétrer la distribution, de rentabiliser les outils ou de compléter l'activité.

Qui peut se targuer de ne pas avoir besoin des MDD pour développer son entreprise, à l'exception des géants Nestlé, Danone ou Unilever ? Le succès croissant du salon MDD rencontres, qui a fermé ses portes hier à Paris, apporte un élément de réponse.

La présence de fabricants de marques nationales reconnues comme Jean Caby, Bonduelle, Brossard, ou Lactalis montre bien que le sujet n'est plus tabou. A l'heure où la grande distribution élimine des marques nationales de ses rayons pour faire de la place à ses MDD, rares sont encore ceux qui ne se lancent pas sur le marché. Hier, Porte de Versailles, nombre d'exposants attendaient parfois avec fébrilité le passage sur leurs stands du nombre restreint d'acheteurs de la grande distribution. Pour le spécialiste des andouilles et andouillettes Amand terroir (filiale du groupe Charles Amand, basé à Viré dans le Calvados 20 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 3 000 tonnes en 2005), présent pour la deuxième année aux MDD rencontres, l'enjeu est de développer le débouché, notamment pour sa gamme de prétranchés. Amand terroir a créé un atelier spécifique en 2004 et a besoin d'accroître ses volumes pour le rentabiliser. Pour attirer la grande distribution, Amand terroir met en place une démarche IFS.

Pour Mona, société franco-autrichienne spécialisée dans les produits laitiers et boissons 100 % végétal (50 salariés, 70 millions d’euros de chiffre d’affaires et 114 000 tonnes de production annuelle), le marché des MDD est vu comme un tremplin pour pénétrer le marché français. Sur ses produits à base de soja, Mona propose aux distributeurs une marque réservée Happy Soya en guise de test des produits. En trois ans de présence aux MDD rencontres, l'entreprise qui a constitué un réseau de 12 laiteries européennes (dont les laiteries du Cotentin et le GLAC en France), est devenue fournisseur du hard discount français et d'Auchan. Mona emmène aussi désormais des fabricants français en Croatie par exemple.

« Force de proposition »

Pour Jean Caby, dont 40 % des volumes sont réalisés en MDD sur les autres segments que les snacks et les apéritifs, venir à ce type de rendez-vous est une évidence. Le charcutier a même édité pour l'occasion une plaquette intitulée « notre savoir-faire au service de votre marque» dans laquelle les dernières nouveautés sont présentées : des minis knacks (en pots micro-ondables), des knacks giant en sachets micro-ondables -concurrents des knacki de Herta- et des steaks de jambon et jambons à griller. En jambon tranché, Jean Caby propose aux distributeurs un goût asperge. « Nous sommes force de proposition. La MDD n'est plus aussi suiveuse qu'avant », souligne Erwan Pencalet, responsable marketing, qui estime que l'activité MDD de l'entreprise passera prochainement par le développement des aides culinaires comme les râpés de jambons.

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