L’industrie alimentaire a fortement rebondi en 2006
        
      
      
      Bonne nouvelle, l'industrie alimentaire française se porte mieux et même bien. Tous les indicateurs ou presque sont au vert. Entre 2005 et 2006, son chiffre d'affaires a progressé de 3,8% (soit deux fois plus qu'entre 2004 et 2005) pour atteindre 145 milliards d'euros, selon le récent rapport d'activité de l'association nationale des industries alimentaires (Ania). Elle conforte ainsi sa place de premier secteur industriel, loin devant les secteurs de l'automobile, de l'électricité et de l'électronique. Sur le plan international, l'industrie alimentaire française occupe la deuxième place du podium derrière les Etats-Unis. Les secteurs ayant vu leurs ventes le plus augmenter l'an passé sont les boissons (+8,6%), les corps gras (+10%), les fruits et légumes transformés (+6%) et le lait (+1,7%). Après trois années consécutives de déclin, le solde du commerce extérieur des IAA a très fortement rebondi en 2006 pour s'établir à 7,8 milliards d'euros. «Si la progression des importations se poursuit (+6%), elle reste plus faible que celle des exportations (+7,7%), ce qui permet l'inversion de la tendance baissière du solde avec une progression de 13,5% par rapport à 2005», note l'Ania dans son rapport d'activités. Les exportations des industries alimentaires ont été stimulées par les boissons et spiritueux (+12,1%), les produits laitiers (+2,7%), le secteur du sucre et des sucreries (+11,5%) ainsi que les huiles et corps gras (+17,9%) et les produits pour animaux (+9,5%).
L’Ania aide les IAA à recruter
Des chiffres qui ont de quoi donner le moral à Jean-René Buisson, président de l'Ania. Dans le rapport d'activité de l'association, il se dit «confiant» sur l'avenir du secteur agroalimentaire. Un sentiment partagé par 70% des industriels du secteur du coup «enclins à embaucher», selon un sondage réalisé à l'automne dernier à l'occasion des premières assises de l'Industrie alimentaire à Paris. On ne connaît pas encore les chiffres de l'emploi pour 2007 dans le secteur, mais malgré les bons résultats de 2006, les IAA ont encore réduit leurs effectifs l'an passé de 1% à 414 000 (contre -1,7% pour l'ensemble de l'industrie). Cette baisse accompagne la concentration des entreprises. Paradoxalement, dans le même temps les industriels peinent à recruter une main d'œuvre qualifiée.
L'observatoire prospectif des métiers et qualifications de l'Ania (Observia) vient d'engager plusieurs travaux pour pallier ce problème : la constitution d'une base de données quantitatives, la réalisation d'une cartographie des métiers et une première étude prospective sur les métiers et compétences dont les entreprises auront besoin d'ici 2020. Ces études seront disponibles au second semestre 2007.
 
        
     
 
 
 
 
 
