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L’importation croque dans la pomme française

La présentation de la campagne 2005/2006 des pommes du Val de Loire, effectuée hier à Rungis, ne s’est pas faite dans l’euphorie. Les prix, tirés vers le bas par les pommes chinoises, néo-zélandaises ou encore polonaises, font de la stabilité de la production une source d’inquiétudes. « Les volumes d’une année sur l’autre sont relativement équivalents, à 450 000 t », note Jean-Louis Moulon, président du Comité économique Val de Loire. Pour la campagne actuelle, ce chiffre représente un petit tiers des pommes françaises. La lutte contre la concurrence intra et extra communautaire, qui entame petit à petit les positions à l’export (encore 40 % des débouchés) a orienté la filière sur les nouvelles variétés, comme la Pink Lady, la Tentation ou la Honey crunch.

Maintenant établies, elles vont devoir progresser, dans un environnement prix difficile. « Le prix de vente est inférieur de 15 à 20 % à ce que l’on pourrait attendre pour une rémunération digne de ce nom», affirme Pascal Poiron, responsable publi-promotion pour le Comité économique. Les pommes du Val de Loire, récoltées depuis septembre, augmentent sensiblement leur présence depuis le début du mois de novembre, et profiteront en janvier de l’affaiblissement de l’approvisionnement des autres bassins. « Nous avons une politique commerciale ambitieuse, sur tous les segments comme les GMS, mais aussi l’export. C’est une obligation quand la seule variable du marché est le prix », ajoute Jean-Louis Moulon. Avant le Val de Loire, les producteurs de pommes du Limousin ont présenté avant-hier leur récolte, estimée à 100 000 t, dans un climat plus détendu. Détenteur de l’AOC depuis sa publication en mai dernier, le syndicat de défense attend le classement d’environ 60 % des volumes sous ce label. Cette lueur d’espoir reste minime à l’échelle du marché de la pome, que le ministre de l’Agriculture tente de réconforter.

Hier, Dominique Bussereau a saisi la commissaire européenne à l’agriculture pour demander la « mise en œuvre d’une clause de sauvegarde visant à limiter au plus tôt les importations de pommes en provenance de pays tiers ». Un peu tardive, cette initiative intervient alors que ces mêmes exportations ont déjà cessé depuis plusieurs semaines.

Rédaction Réussir

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