L’Ile-de-France réfléchit à un Nutripôle
À l’issue du colloque « Comment développer la filière agroalimentaire en Ile-de-France » qui se tenait hier à Rungis, les décideurs de la région ont décidé la création d’un groupe de travail informel sur la mise en place d’un pôle dédié à la nutrition, sur le modèle des pôles de compétitivité. Le soutien verbal et les encouragements des structures existantes apportés par Dominique Bussereau, qui a clôturé le colloque, n’ont pas été étrangers à cette décision.
L’Ile-de-France compte 11% des salariés du total des IAA, mais la proportion de profils hautement qualifiés y est plus forte avec 30% des chercheurs du secteur. Cette surreprésentation est perceptible dans la valeur ajoutée, puisque du 6e rang en termes de CA généré par les produits alimentaires, la région parisienne passe au premier rang en ce qui concerne la valeur ajoutée, avec 6 M Eur. La présence du Min de Rungis, de l’Afssa, de l’école vétérinaire d’Alfort et de nombreux industriels axés sur la nutrition (Danone, Nestlé, etc…) dans un espace restreint offre une opportunité de créer un véritable centre de recherche sur la nutrition.
Plus de valorisation
Ce choix en phase avec les orientations du gouvernement (PNNS, etc.) s’inscrit également dans la recherche continue de valorisation des produits, en réponse à la diminution du poids de l’alimentation dans le budget des ménages. Début 2007, un premier pas sera franchi dans le regroupement des structures avec la réunion de l’Aria, du Critt (Centre régional pour l'innovation et le transfert de technologie) et du Comité de promotion des produits agricoles et agroalimentaires de Paris Ile-de-France sous la bannière d’un centre régional d’innovation. Mercredi, en conseil des ministres, M. Bussereau a présenté un décret portant création de l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement Agro Paris Tech, issu du rapprochement de 3 grandes écoles de la région, offrant les outils adéquats aux chercheurs et entreprises. Si l’idée du pôle nutrition fait son chemin, une source proche du dossier évoque la possibilité d’obtenir des terrains sur le Min de Rungis pour installer ses locaux.