L'identification électronique des petits ruminants sera débattue avec la filière
Initialement prévue au 1 er janvier 2008, l'identification électronique obligatoire des ovins et caprins est reportée. Le projet de règlement présenté vendredi 16 novembre par Bruxelles ne fixe pas la date de mise en vigueur de cette mesure, mais la Commission européenne préconise la fin 2009 pour laisser au secteur le temps de s'adapter. Un débat avec la filière devrait être organisé, notamment en vue d'examiner plus à fond les répercussions économiques de l'introduction de la traçabilité individuelle et de l'identification électronique, qui repose sur quatre éléments : les dispositifs d'identification, un registre d'exploitation, des documents de circulation et une base de données informatique. Les animaux devront porter une puce sous la peau, dont le code pourra être lu avec un appareil de lecture électronique. Un tel système permet, en cas d'enquête sur une épidémie infectieuse, de retracer précisément les déplacements d'animaux individuels. De plus, un large troupeau peut être identifié automatiquement en peu de temps, ce qui évite de procéder à un fastidieux contrôle manuel des animaux. L'identification des moutons et chèvres avait été renforcée en Europe à la suite de la sévère épidémie de fièvre aphteuse de 2001. Un règlement de 2004 prévoit ainsi que ces petits ruminants soient munis de deux bagues d'identification avant l'âge de six mois et d'un numéro d'identité. Chaque exploitation doit avoir un registre sur ses cheptels et chaque pays un registre national. Un document de traçabilité est de plus requis à chaque déplacement d'un troupeau.
A l'époque, les systèmes d'identification électronique n'étaient pas suffisamment développés pour les généraliser en Europe, une difficulté technique désormais surmontée. La Commission précise que les bagues d'identification coûteront 1 ou 2 euros par animal, les appareils de lecture allant de 200 euros à 1 000 euros.