L’huile et l’avocat
En football, on dirait qu’ils se marquent « à la culotte ». Eux, ce sont les deux rois du fast-food en France, l’Américain Mac Donald’s et son challenger, le Franco-Belge Quick. Le dernier nommé a invité la presse jeudi à la présentation de sa nouvelle huile de friture « 100 % nutrition, 100 % innovation », en présence du responsable « goût et nutrition » de l’enseigne, du fournisseur Lesieur et de l’inévitable caution scientifique. Une manière de montrer que l’équilibre nutritionnel des menus est devenu une priorité de Quick. Fort opportunément, son concurrent a diffusé la veille un communiqué pour annoncer qu’il… changeait d’huile de cuisson, conformément aux engagements pris, le 28 février, avec le ministère de la Santé à l’occasion de la signature de la « charte d’engagements volontaire de progrès nutritionnel PNNS 2 ». Au mois de mai, tous les Mac Do de France utiliseront ainsi un nouveau mélange d’huiles, à base de 65 % d’huile de tournesol oléique, 25 % d’huile de colza oléque et 10 % d’huile de colza. Cet empressement à alléger les recettes et à réduire le taux des redoutés acides gras trans est louable. Le mouvement tend à se généraliser. Attention cependant à bien tenir ses promesses. L’hebdomadaire FLD s’est fait l’écho cette semaine de la mise en cause par l’agence Nutrimarketing des produits « KnorrVie » d’Unilever qui contiendraient l’équivalent de « 200 grammes de fruits et légumes frais ». Une allégation trompeuse selon Nutrimarketing, qui a transmis les éléments de son étude à la DGCCRF. L’avènement des promesses nutritionnelles va peut-être faire la fortune de certaines sociétés agroalimentaires. Elle remplira certainement les caisses des cabinets d’avocats.