L'exportation en variable d'ajustement
Dans l'établissement des bilans prévisionnels présentés par FranceAgriMer la semaine dernière, l'exportation en tant que variable d'ajustement a été pleinement mise en valeur. Les corrections apportées aux bilans du mois dernier reposent sur celles des perspectives de ventes extérieures, et elles ont permis l'allègement, modéré, des estimations de stocks de report de blé et de maïs et d'alourdissement, pour l'orge (le cas du blé dur ne saurait servir d'exemple dans le contexte particulier que traverse ce marché). Les prévisions d'exportation de blé tendre vers les pays tiers, augmentées de 300 000 tonnes (t), à 8,8 millions de tonnes, participent majoritairement à la baisse du report de 200 000 t, à 4,34 millions de tonnes, entretenant la fermeté malgré les disponibilités élevées. La baisse continue de l'euro renforce la compétitivité du blé français illustrée par la nouvelle vente de 240 000 t à l'Égypte. Les cours sur Euronext restent volatils au jour le jour, mais si l'on considère leur évolution sur une semaine on constate une certaine stabilité, comme sur le marché physique évoluant entre 189 et 191 euros, rendu Rouen. Pour l'orge, ce sont aussi les ajustements des prévisions d'exportation qui entraînent celles des stocks, mais dans un sens contraire cette fois, puisqu'une révision en baisse de 145000 t des estimations de sorties (Union européenne et pays tiers) intervient dans un relèvement des stocks de 180 000 t, à 1,49 million de tonnes. Mais c'est aussi, jusqu'à présent, à l'exportation, en particulier vers la Chine (65 % des ventes hors zone euro) que l'on doit des cours en portuaire élevés (176 euros, rendu Rouen, le 20 janvier) ; et des utilisations réduites dans l'alimentation animale.
Maïs : les tirages de certificats s'accélèrentUn relèvement de 500 000 t, à 6,04 Mt, des prévisions de ventes de maïs à nos partenaires de l'UE a permis d'éviter un nouvel alourdissement du stock de maïs équivalent, alors que la collecte était augmentée dans les mêmes proportions, à 15,45 Mt. Le stock est estimé pratiquement au même niveau que lors du conseil céréales de FranceAgriMer de décembre dernier, à 4 Mt, 75 % de plus que la dernière campagne. Le maïs français s'est mieux imposé, jusqu'ici, sur le débouché communautaire, mais la concurrence ukrainienne se renforce sur le sud de l'UE et les tirages de certificats s'accélèrent (860 000 t pour la seule période du 7 au 13 janvier). Les modestes prix intérieurs, 146 euros fob Rhin, calculent cependant encore sur le nord-communautaire et l'intérieur.